Cannes, l'implacable verdict de l'histoire, les quotas n'y font rien

Ah, le Festival de Cannes, ce grand théâtre où les paillettes et les polémiques se mêlent comme de vieux complices. Cette année, le jury, un mélange savamment déséquilibré de cinq femmes et quatre hommes, a osé défier les lois sacrées de la parité, et non, pas en faveur des hommes, quelle surprise !

Malgré la majorité féminine, c’est un homme qui a remporté la Palme d’or, laissant les espoirs des réalisatrices se perdre dans un océan de larmes stériles.

Dans un monde où l’égalité des sexes est souvent brandie comme un étendard mais rarement mise en pratique, la preuve, cinq femmes et seulement quatre hommes, le constat féministe est amer:

« Regardez-nous, nous avons plus de femmes, mais c’est toujours un homme qui gagne ! » Les femmes, armées de leurs films de qualité, se sont battues avec la ferveur des guerrières, mais hélas, le patriarcat, ce dragon séculaire, n’a pas été terrassé, malgré la supériorité numérique féminine du jury, c’est à n’y rien comprendre. Trahies par les nôtres ?

Dans le grand théâtre de la vie, Cannes n’est qu’une scène de plus où le spectacle de la parité est joué, mais rarement appliqué, malgré la tentative de parité déséquilibrée. La Palme d’or, symbole ultime de la reconnaissance artistique, reste, pour cette édition, fermement dans les mains d’un homme, et les femmes du jury, malgré leur supériorité numérique, n’ont pu que s’incliner, forcées (sans doute) par l’implacable verdict de l’histoire, à moins que le sexe ait été mis de coté et la qualité artistique privilégiée, on peut rêver.