Cosmos 1999, vingt cinq ans déjà

Cosmos 1999, la série télévisée culte, a marqué les premiers souvenirs télévisuels de l’auteur, Brigitte Maroillat, dès l’enfance. Bien que les subtilités de l’histoire échappaient à un enfant de quatre ans, les décors lumineux, l’atmosphère fébrile de la base Alpha, les costumes excentriques des techniciens et les effets spéciaux impressionnants ont laissé une empreinte indélébile. Le générique énergique, mi-disco mi-symphonique, contribua également à ce premier coup de foudre télévisuel.

L’opportunité de rendre hommage à cette série dans *Arrêt sur Séries* est saisie avec enthousiasme. L’auteur y explore la série avec un mélange de nostalgie et de sens critique, soulignant ses forces et faiblesses tout en la distinguant de l’autre géant de la science-fiction télévisuelle, Star Trek. Contrairement à l’équipage de l’Enterprise, maître de son destin dans l’espace, les Alphans de Cosmos 1999 subissent leur odyssée spatiale, propulsés malgré eux par une explosion nucléaire ayant éjecté la Lune de son orbite terrestre.

La première saison de Cosmos 1999 est décrite comme flamboyante grâce à des décors somptueux, des effets spéciaux artisanaux et une bande sonore épique. Inspirée par le film 2001, l’odyssée de l’espace, elle se distingue par son équilibre visuel et narratif. Le directeur de la photographie, Franck Watts, et le responsable des effets spéciaux, Brian Johnson, sont salués pour leur travail exceptionnel.

Les personnages de Cosmos 1999 sont bien plus complexes qu’il n’y paraît. John Koenig, le commandant, montre une gamme d’émotions, allant de la rigidité à la compassion, et même à l’humour. Helena Russell, la doctoresse, est forte et indépendante, mais aussi vulnérable et émotive. Victor Bergman, le professeur, est un humaniste sage et facétieux, souvent comparé à Albert Einstein.

Les personnages secondaires, comme Alan Carter, Sandra Benes, Paul Morrow et David Kano, ajoutent également de la profondeur et de l’émotion à la série, formant une équipe solidaire et cohérente.

La deuxième saison, bien que controversée et jugée décevante par rapport à la première, n’est pas passée sous silence. Elle comporte des aspects ridicules mais aussi des épisodes intéressants qui méritent d’être reconnus pour leur esprit et leur ton proches de la première saison.

Cosmos 1999, une série intemporelle ancrée dans les seventies

Cosmos 1999, une série emblématique des années 70, est imprégnée des thèmes spirituels et psychédéliques de l’époque, reflétant l’impact de la diplomatie internationale sur les conflits locaux et l’évolution du rôle des femmes dans la société. Malgré son esthétique typiquement seventies, la série aborde des préoccupations actuelles comme les manipulations génétiques, la pollution, l’euthanasie et les origines de l’humanité, la rendant toujours pertinente aujourd’hui.

Influence du contexte culturel, social et géopolitique des Seventies

Les années 70, marquées par des mouvements contestataires et une remise en cause de l’autorité, se traduisent par une exubérance culturelle et spirituelle. Cosmos 1999 reflète cette époque, notamment dans sa première saison, avec des décors colorés et un mobilier inspiré d’Andy Warhol. La musique de Barry Gray, alternant disco et symphonique, est également emblématique de cette décennie.

Spiritualité et féminisme

La série intègre une forte dimension spirituelle, avec des références à des musiques de relaxation et des thèmes mystiques. Le personnage du Dr. Russell incarne l’évolution de la femme des années 70 : une femme de pouvoir, forte et indépendante. D’autres personnages féminins, notamment des extra-terrestres, symbolisent la lutte des femmes pour s’affirmer face au pouvoir masculin.

Résonance avec les préoccupations actuelles

Cosmos 1999 aborde des thèmes universels comme la protection de l’environnement, la responsabilité scientifique, les manipulations génétiques, et les origines de l’humanité. La série critique la pollution causée par l’homme et les dangers des déchets nucléaires, anticipant des catastrophes comme Tchernobyl. Elle questionne également la moralité des scientifiques face aux conséquences de leurs inventions, un débat toujours pertinent aujourd’hui.

Réflexions philosophiques et sociales

Les épisodes explorent des questions profondes sur l’évolution de l’humanité, la spiritualité et la foi. Par exemple, « Le testament d’Arcadie » mélange mythe biblique et science, en évoquant les origines de l’humanité. La série traite aussi de l’euthanasie et de la dignité humaine, reflétant des débats contemporains sur ces sujets.

Conclusion

Cosmos 1999, bien que profondément ancrée dans les années 70, aborde des thèmes intemporels qui trouvent un écho particulier dans notre société actuelle. La richesse philosophique et humaniste de la série en fait une œuvre toujours pertinente, au-delà de son esthétique rétro. La deuxième saison, bien que controversée, complète cette exploration en apportant de nouvelles perspectives.

Cosmos 1999 est une aventure humaine et philosophique qui, malgré ses hauts et ses bas, ne laisse aucun téléspectateur indifférent.

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La possibilité que la Lune soit expulsée de son orbite autour de la Terre par une explosion nucléaire, comme dépeint dans la série de science-fiction « Cosmos 1999 », n’est pas scientifiquement plausible. Voici quelques raisons pour lesquelles ce scénario est irréalisable :

  1. Énergie requise : La quantité d’énergie nécessaire pour modifier significativement l’orbite de la Lune est astronomiquement élevée. Même les plus puissantes bombes nucléaires jamais testées par l’humanité ne fournissent qu’une fraction infime de cette énergie.

  2. Effets des explosions nucléaires dans l’espace : Les explosions nucléaires dans l’espace, comme celle de Starfish Prime en 1962, ont montré que bien qu’elles puissent avoir des effets significatifs sur l’environnement local, comme la création d’aurores artificielles¹, elles n’ont pas la capacité de modifier la trajectoire d’objets célestes de grande taille.

  3. Masse de la Lune : La Lune a une masse considérable, environ 7,35 x 10^22 kg. Pour la déplacer, il faudrait une force colossale, bien au-delà de ce que pourrait générer une explosion nucléaire.

  4. Conservation du moment cinétique : Le système Terre-Lune est un système isolé où le moment cinétique est conservé. Une explosion nucléaire ne pourrait pas fournir le changement de moment nécessaire pour expulser la Lune de son orbite.

En résumé, bien que l’idée soit fascinante pour la science-fiction, elle reste dans le domaine de la fiction et ne peut être réalisée avec la technologie ou les connaissances scientifiques actuelles. La réalité des lois physiques et de l’énergie nécessaire pour accomplir un tel exploit rend ce scénario hautement improbable.