Elon Musk, le looser mauvais joueur, ça commence à se voir

Dans la chronique des illusions perdues d’Elon Musk, voici que s’écroule un nouveau pan de la mythologie savamment construite du milliardaire omnipotent. L’affaire pourrait prêter à sourire si elle ne révélait pas, une fois de plus, les failles béantes d’un personnage dont l’hubris n’a d’égal que la fragilité.

Cette fois-ci, c’est dans l’arène virtuelle de Path of Exile II, un jeu vidéo à la mode, que le masque s’est fissuré. Celui qui se proclamait joueur d’élite s’est révélé, sous l’œil impitoyable de millions de spectateurs, aussi novice qu’un débutant découvrant les rudiments du jeu. Une performance catastrophique qui n’aurait été qu’anecdotique si Musk n’avait pas, une fois encore, prétendu siéger au panthéon des meilleurs.

La réaction du milliardaire face aux critiques est plus révélatrice encore. Plutôt que d’assumer cette défaillance avec l’humilité qui sied aux véritables grands, il s’est retranché derrière les leviers de pouvoir que lui confère la propriété de X, bannissant ses détracteurs et leur retirant leurs certifications. Une démonstration pathétique de ce que devient l’autorité quand elle ne repose que sur la fortune et non sur la compétence.

Cette séquence s’inscrit dans une série de désillusions qui, peu à peu, écornent l’image du surhomme autoproclamé. L’homme qui prétendait exceller en tout - entrepreneur visionnaire, génie de la tech, as du gaming - se révèle, sous le regard acéré des experts de chaque domaine, plus proche du charlatan que du prodige.

Un constat d’autant plus préoccupant que cet homme, dont l’ego démesuré ne supporte pas la moindre contradiction, s’apprête à conseiller le prochain gouvernement américain. La question se pose désormais : si Musk est capable de mentir sur ses performances dans un jeu vidéo, quelle créance accorder à ses autres assertions, notamment celles qui influenceront les politiques publiques ?