2025-05-12T22:00:00Z
Lien vers la vidéo: https://www.youtube.com/live/db5XImMwNDw?si=FDqkfUdrh5S2rc9
Résumé
Ce résumé de l’émission où le Président Emmanuel Macron répond aux questions des Français et de divers invités couvre plusieurs sujets clés :
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Guerre en Ukraine : Le Président Macron discute de la position de la France sur la guerre en Ukraine, soulignant la nécessité d’un cessez-le-feu et la pression sur la Russie pour négocier. Il mentionne également l’importance de l’aide à l’Ukraine et la coordination avec les États-Unis et l’Europe.
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Économie et Finances Publiques : Il aborde les questions économiques, notamment la dette publique, les dépenses et les réformes nécessaires pour assurer la stabilité financière de la France. Il souligne les efforts pour réindustrialiser le pays et réduire les émissions de CO2.
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Sécurité et Identité : Le Président parle des mesures pour améliorer la sécurité en France, y compris la lutte contre le trafic de drogue et la violence. Il mentionne également les questions d’identité et d’intégration, soulignant les efforts pour protéger les valeurs républicaines.
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Société et Jeunesse : Macron répond aux préoccupations des jeunes sur leur avenir, notamment en matière d’emploi, d’éducation et d’environnement. Il souligne les efforts pour améliorer les services publics et les opportunités pour les jeunes.
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Santé et Retraites : Il discute des réformes des retraites et des mesures pour améliorer la santé mentale des jeunes, soulignant les efforts pour renforcer les services de psychiatrie et de psychologie.
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Environnement et Écologie : Le Président aborde les questions environnementales, notamment la transition énergétique et les efforts pour réduire la pollution et protéger la biodiversité.
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Immigration et Intégration : Il parle des politiques d’immigration et des efforts pour mieux intégrer les nouveaux arrivants, soulignant l’importance de la cohésion sociale.
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Fin de Vie et Référendum : Macron discute de la question de la fin de vie et de la possibilité d’organiser un référendum sur ce sujet, soulignant l’importance de la dignité et de la compassion.
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Engagement Final : À la fin de l’émission, le Président s’engage à renforcer l’armée, à rendre l’économie plus indépendante, à protéger et éduquer la jeunesse, et à concrétiser ces engagements dans les deux années restantes de son mandat.
En résumé, l’émission couvre une gamme de sujets importants pour les Français, avec le Président Macron répondant aux préoccupations et engageant des discussions sur les politiques futures.
Transcription intégrale
"Ce qu’il va faire pour les Français dans les deux années qui lui restent à l’Élysée. Bonsoir Monsieur le Président, bonsoir. Vous allez être ce soir confronté à des invités sur ce plateau, interpellé par des Français qui vous ont adressé un message vidéo ou que nous sommes allés rencontrer. D’autres vous ont posé des questions sur TF1 et TF1+.
Darius Rochemin de LCI vous demandera comment arrêter la guerre en Ukraine. La France doit-elle s’armer davantage ou faut-il trouver un accord avec Vladimir Poutine ? La France vit-elle au-dessus de ses moyens ? Vous en débattrez avec Sophie Binet de la CGT, puis Agnès Verdier-Moligier, spécialiste des finances publiques. Sécurité, identité : l’État est-il impuissant ? Le maire d’Hiver Droite de Béziers, Robert Ménard, vous interpellera, ainsi que Sylvie Eberena, championne de France d’haltérophilie, qui défend le port du voile dans le sport.
Pour les deux ans qui viennent, quelle société vous allez interpellé par trois jeunes qui s’inquiètent pour leur avenir : la journaliste Salomé Saqué, le militant écologiste Feris Barcat et le youtubeur Thbo Inshape. Et puis vous nous direz si oui ou non vous allez organiser un référendum et sur quel sujet.
Monsieur le Président, est-ce que vous êtes prêt ce soir à faire des annonces concrètes, précises aux Français qui vous regardent ? Bonsoir, je suis prêt à répondre à toutes vos questions et à celles de vos invités, et en effet à essayer de dire au fond, face à tous les défis que vous venez de rappeler, que le défi des défis dans un monde de plus en plus dangereux, incertain, c’est de rester libre.
Vous avez des choses à dire aux Français, eux ont beaucoup de choses à vous dire, pas uniquement, soyons francs, des choses agréables. Regardez qu’est-ce que vous dites aujourd’hui au président de la République : ‹ 8 ans, il a ruiné la France. Si on gérait notre budget ménage comme il gère le budget de la France, on serait depuis longtemps interdit bancaire. › Est-ce que le citoyen a été entendu depuis, bah depuis le Covid ? Qu’est-ce qui a été amélioré à part nous prendre du pognon ? Le monde est plus dur à l’extérieur, mais je trouve que nous, on a beaucoup de chance d’être dans ce pays. On a des services publics performants, on est bien pris en charge en terme de santé. C’est un président qui nous voit pas, qui a du mépris. Est-ce que vous êtes optimiste pour la France ? Non, pas du tout, avec un président qui veut pratiquement nous envoyer en guerre. Ouais, moi je suis vraiment inquiète parce que je trouve que la France se préoccupe trop des affaires qui ne nous regardent pas, au lieu de se concentrer sur notre propre pays. C’est ça, il faut sauver la France aussi. Donc c’est rude, j’en conviens, mais le sondage de l’IFOP que nous avons réalisé il y a quelques jours confirme cela à l’échelle statistique. Regardez, depuis que vous êtes à l’Élysée, depuis 8 ans, la France change plutôt en mal : 69 %, plutôt en bien : 7 %. Ça ressemble à un échec, c’est quand même votre échec, c’est vous qui êtes le capitaine depuis 8 ans.
Bonjour, merci beaucoup de cet accueil, euh plus mais critique, non non non, mais je, je plaisantais en disant ça, c’est souvent le cas, je pense que nous sommes, notre pays se caractérise depuis très longtemps par ça, une forme de pessimisme sur lui-même. Il y a plein de difficultés au quotidien, on va y revenir, je pense tout au long de l’émission, et des vies qui sont difficiles en raison des plans sociaux qui peuvent arriver, du travail qui ne paye pas assez, de l’angoisse qui existe face à la géopolitique. Mais je crois que tous ensemble, parce que je ne m’en donne pas les mérites seuls depuis 8 ans, on a essayé de tenir face aux crises, et que ce soit face à la crise sociale, les gilets jaunes, au Covid, et une la plus grande pandémie qu’on a eu à connaître depuis un siècle, depuis le retour de la guerre en Europe, l’inflation, la montée de l’énergie, je crois qu’à chaque fois on a essayé collectivement de tenir, d’apporter des réponses. Et puis ces dernières années, on a aussi repris du muscle, on a recréé de l’emploi, on a réus commencé à réindustrialiser le pays, pris le tournant de la décarbonation comme on dit, c’est-à-dire en le réindustrialisant, on a baissé nos émissions. Donc voilà, je voudrais donner de la perspective, c’est aussi un des objectifs de ce soir. Maintenant, je crois que c’est assez classique dans notre pays, on voit, on voit surtout ce qui ne marche pas. Il y a une de vos spectatrices, pardon, qui a été interviewée, qui a souligné la force de nos services publics. Je crois que c’est vrai, et on a eu raison de réinvestir. Donc voilà, je, je ne dis pas que tout a été bien fait, loin de là, on est dans un moment difficile, c’est pour ça que j’ai voulu aussi, à l’issue de ces 8 années, venir vous voir, parce qu’il faut à la fois répondre de ce qui a été fait, parfois bien fait, parfois mal fait, mais je pense qu’on ne doit pas être trop pessimiste sur nous-même, ne doutons pas, regardons devant. Alors, monsieur le président, on reviendra évidemment dans un court instant sur votre bilan un peu plus tard, donc, mais on va également parler des attentes des Français avant cela. Regardez, regardez cette carte du monde, un monde dangereux, un monde instable, un monde en guerre : Gaza, le Soudan, la République démocratique du Congo, le Yémen, la Birmanie, sans oublier depuis quelques jours l’Inde et le Pakistan, et puis bien sûr depuis février 2022, la guerre en Ukraine. Et c’est donc le retour de la guerre en Europe. Nos téléspectateurs se sont exprimés sur TF1+ et ils saluent votre action sur la scène internationale. 40 % sont satisfaits des initiatives que vous avez prises depuis plusieurs semaines et depuis plusieurs mois. Darius Rochbin va nous rejoindre dans un court instant, mais d’abord une question, monsieur le président. Euh, le sort de la guerre en Ukraine se joue peut-être en ce moment. Euh, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité, pourrait-on dire, le président russe à venir négocier seul à seul, homme à homme, à Istanbul dans 2 jours. Est-ce que vous savez si le président russe va se rendre à ce rendez-vous ? Je n’ai pas d’information privilégiée, mais rappelons-nous, c’est le président Poutine qui a proposé de reprendre des discussions en Turquie, refusant de répondre à la question du cessez-le-feu, et le président Zelensky, dimanche soir, à mon avis à juste titre et de manière très courageuse, a dit : ‹ Moi, je suis prêt à venir en Turquie puisque c’est votre demande. › Voilà où nous en sommes, et comme à chaque fois, on attend plutôt la réponse de la Russie. Bonsoir, Darius. Bonsoir, Gilles. Bonsoir, monsieur le président. Bonsoir. Vous l’avez dit, vous avez fixé l’ultimatum à compter d’hier, la Russie le rejette de façon assez raide. Vous aviez dit, ça appellera des sanctions massives. Allez-vous les appliquer maintenant ? Oui, l’objectif pour nos compatriotes, peut-être prenons juste de pas de recul, ce qui se joue en Ukraine, c’est notre sécurité, c’est la paix sur notre continent, et c’est la sécurité des Européens, et donc des Français. Nous, on veut la paix, et donc quel est notre objectif là ? D’obtenir un cessez-le-feu, donc un arrêt des conflits sur terre, dans les airs, dans les mers, pendant 30 jours, pour permettre de discuter les questions de territoire, les questions de, vous en avez souvent parlé, de centrales nucléaires qui sont très dangereuses pour nous tous, qui sont presque sur la zone de conflit, et la question des fameuses garanties de sécurité. La Russie ne le fait pas, et vous a déjà dit non, et donc on a fait une première chose, on est allé ensemble à Kiev, on a réuni cette coalition des volontaires qu’on a monté depuis le mois de février dernier, unanimité, et puis on a engagé les États-Unis d’Amérique en appelant le président Trump, qui nous a suivi. Là, la Russie n’a pas répondu, en fait, si, comme souvent, non, elle dit l’ultimatum, le refusons, elle parle d’ultimatum, et elle refuse. Elle dit : ‹ On va parler de tout ça, venez à Istanbul. › Le président Zelensky dit : ‹ Je viens à Istanbul. › Pardon, le président, elle a bien dit : ‹ Non, non, elle a bien dit là sur la question du cessez-le-feu, pour le reste de raisons bien sûr, mais sur la question du cessez-le-feu, et dit non, c’est un ultimatum. Donc, allez-vous appliquer les sanctions maintenant ? Elle refuse le fait que le cessez-le-feu soit inconditionnel, elle veut que ça fasse partie des discussions en Turquie. Répondu, je réponds non, j’explique pourquoi on a fait tout ça, où on en est, et donc notre volonté, en effet, si elle confirme le non-respect, c’est de prendre des sanctions à nouveaux, on en a déjà pris plusieurs dizaines dès maintenant, de les prendre dans les prochains jours en liaison étroite avec les États-Unis d’Amérique, et donc il y a, en ce moment même, la présidente de la Commission européenne qui discute avec l’administration américaine, puisque c’est elle qui a cette charge de coordonner avec les Américains et l’administration et le Sénat, parce que dans le système américain, les sénateurs, s’ils sont suffisamment nombreux, aussi peuvent sanctionner, et l’un de ces sénateurs, l’INGRAM, a proposé un paquet de sanctions, et donc on se coordonne dans ce sens. D’un mot, précisé, s’il vous plaît, les sanctions, lesquelles vous dites dans les prochains jours ? Donc, dans les prochains jours, c’est cette semaine. D’un mot, on va pas faire un truc, quelque chose de trop technique, mais c’est quoi sur, il y a des services financiers et il y a les hydrocarbures, sur lesquels, en faisant ça, et ce qu’on appelle les sanctions secondaires, c’est-à-dire en sanctionnant ceux qui revendent ces choses-là, les choses changeraient, toucher au capital des Russes, toucher au capital de l’argent saisi russe, pas seulement les intérêts. Aujourd’hui, nous n’avons pas le cadre légal pour le faire, mais la Russie n’avait pas de cadre légal pour envoyer l’Ukraine, et les juristes sont très divisés. Il y a 220 milliards d’avoirs russes, vous avez raison, il n’est pas légalement possible en temps normal, en temps de paix, de les prendre pour aider les Ukrainiens de guerre. Non, mais là-dessus, d’abord, c’est en Belgique, moi je respecte le premier ministre belge, et il le fait pour le compte de tous, euh, les meilleurs services juridiques, la Commission européenne, le gouvernement de Belgique, le nôtre, ont regardé, on ne veut pas être dans un cadre où, parce qu’on le déciderait nous-même, on les, donc là, on va, doit, on doit d’abord les sécuriser, on doit être sûr que si d’aventure, à un moment donné, il y avait plus l’unanimité sur les sanctions, ils ne s’envolent pas. Ensuite, ce capital, il donne des intérêts tous les mois, ces intérêts, on les a utilisé déjà, on les on les gage pour pouvoir financer notre aide à l’Ukraine, mais à l’heure où je vous parle, ça n’est pas une bonne solution, ces avoirs gelés, h, au moment du règlement du conflit, je pense qu’il faut les utiliser pour aider à reconstruire. Monsieur le président, est-ce que vous comprenez qu’en vous entendant, pardon, certains se disent, il y va, mais il y va pas tout à fait, pardon, mais il y a, sans doute, ce sentiment, ceux qui disent, Emmanuel Macron, vous, il y en a beaucoup qui vous applaudissent, on l’a vu tout à l’heure dans le sondage, et il y a ceux qui disent : ‹ Emmanuel Macron va en guerre, vous dites, il y a une menace existentielle de la Russie qui avance vers l’ouest, il faut absolument l’arrêter, et en même temps, vous déclarez actuellement, on ne peut pas récupérer les territoires occupés par Poutine par la voie militaire. › Comprenez que ça pose un problème de crédibilité. On peut pas récupérer ce terrain parce qu’on ne le peut pas, ou parce qu’on ne le veut pas ? D’abord, mais l’alternative, parce que c’est, c’est le cœur du sujet, je veux, je veux aller au bout de la réponse précédente, parce qu’on ne va pas à moitié. Nous, on veut avoir cette paix, on veut mettre la pression sur la Russie, mais on veut garder les États-Unis avec nous, c’est ça le but de l’opération. Les États-Unis ne suivraient pas, non, mais sur, sur la question des sanctions maintenant, c’est simple. Depuis le premier jour, qu’est-ce qui se passe avec l’Ukraine ? La Russie envahit ce pays, on sait qu’elle ne s’arrêtera pas là si on la laisse faire, mais on la laisse faire, pardon, elle a déjà mangé la Crimée, elle a, elle occupe une autre partie du terrain, et on ne récupère pas, puisque depuis le premier jour, nous avons décidé des sanctions sur la Russie qui ont été diversement efficaces, elles ont été efficaces, après il y a eu des modes de contournement, la Russie s’est adaptée, mais oui, elles ont eu de l’efficacité. En 48 heures, on a décidé des sanctions, on a gardé notre unité, et nous avons constamment aidé l’Ukraine suffisamment, mais on a fait le maximum de ce qu’on pouvait faire. Monsieur le président, pour nos compatriotes, de comprendre, c’est que on a décidé d’aider l’Ukraine, mais de ne jamais rentrer dans une escalade, et donc oui, nous avons décidé depuis février 2022 que les alliés, les Européens, les Américains, les Canadiens, les Norvégiens aideraient en transférant des armes, en transférant des munitions, en apportant des financements considérables. Bravo, je fais notre nom, nous avons décidé de ne pas engager nos troupes. Oui, en confrontation directe avec une puissance dotée de l’arme nucléaire sur un conflit territorial. Pourquoi ? Pour pas que ça escalade, veut pas faire la troisième guerre mondiale. Écoutez et regardez, ce n’est pas la parole du journaliste, c’est un soldat ukrainien, il se bat au fond d’une tranchée depuis des mois à 3 km de Zaporijjia, pas très loin du front, et ce qu’il dit, vous êtes adressé, regardez : ‹ Nous, les militaires, on est exténué, il nous manque cruellement de l’aide matérielle de la part des pays alliés. Les Russes, on arrivera à les virer seulement par la force, et donc il ne demande pas que des troupes françaises, allemandes, vi… › Il dit : ‹ Donnez-nous de l’argent, donnez-nous des armes, allez-y, des taurus pour les Allemands, davantage de canons français. › C’est ça qu’il demande. Et bien, écoutez, c’est ce qu’on fait depuis le premier jour, et lui pense que ce n’est pas suffisant. Il est bien placé, j’ai un immense, à la fois respect et une immense admiration pour le peuple et les soldats ukrainiens et leurs dirigeants, mais il faut bien comprendre que nous avions un modèle d’armée, nous qui n’était pas fait pour des conflits de haute intensité terrestre, et donc on a donné tout ce qu’on avait, on a même produit beaucoup plus et beaucoup plus vite, c’est cette fameuse économie de guerre, mais on ne peut pas donner ce qu’on a pas, et on ne peut pas non plus nous se dépouiller de ce qui est nécessaire à notre propre sécurité. Et donc, par exemple, on a donné énormément d’obus, on a donné énormément de systèmes, les fameux canons César qui ont été d’ailleurs reconnus comme étant très efficaces par l’armée ukrainienne. Non seulement on a donné tout ce qu’on pouvait donner, mais on a multiplié par 3 la production, et donc cette année, tout ce qu’on produit part en Ukraine. On a été même récupérer des canons qu’on avait vendu à d’autres pour les envoyer en Ukraine. Donc, on a fait le maximum, certains pays ont été bloqués par des contraintes politiques, ça n’a pas été le cas de la France. Nous avons même formé, il y a quelques mois, on a formé dans l’est du pays une brigade entière, c’est-à-dire des milliers d’hommes, la brigade de Kiev, qui est ensuite allé se déployer sur le front. Monsieur le président, vous reconnaissez, on le non, mais c’est parce que c’est, vous avez raison de le rappeler, cela étant, parlons de l’avenir, puisque vous avez dit vous-même, envisag… Non, mais ce qui est très important, que nous avons, et là, il y a unanimité de tous, on doit aider l’Ukraine à se défendre, on doit répondre à l’interpellation de ce soldat, mais on ne veut pas déclencher un troisième conflit mondial, et néanmoins, la Russie doit perdre la guerre. J’ai toujours dit, la guerre doit cesser, et l’Ukraine doit être en situation la meilleure possible pour rentrer dans les négociations, et donc, pourquoi on veut se cesser le feu maintenant ? D’abord, parce qu’il y a des milliers de morts chaque jour, et de plus en plus de pertes civiles. Ensuite, parce que nous sommes convaincus qu’alors que les États-Unis hésitent, avoir un cesser le feu aujourd’hui, c’est ce qui permet évidemment la meilleure situation humanitaire, mais de rentrer dans des discussions qui vont permettre de traiter quoi ? Les questions territoriales, et même les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014. Monsieur le président, parlons de l’application du cesser le feu. Vous avez dit oui, nous envisageons des, des troupes françaises, vous êtes déjà allé très loin dans les précisions, vous dites, ce sera des troupes de réassurance, vous dites, elles seront là pour, elles seront en retrait, pas sur la ligne, mais si les Russes réattaquent, est-ce qu’elles devront se battre, est-ce que ce sera de fait une entrée en guerre contre la Russie ? Alors, il y a le cesser le feu et la paix. Le cesser le feu, par définition, c’est précaire, c’est ce qui va permettre de discuter. On dit 30 jours renouvelable pour discuter, la paix. Le cesser le feu, ce qui a été proposé, c’est que sa supervision soit faite par les États-Unis d’Amérique avec le soutien des Européens et de tous ceux qui voudraient se joindre. Qu’est-ce que c’est, la supervision du cesser le feu ? C’est avec des satellites, des moyens pour capter les images, euh, que nous avons aussi, que les Américains ont, ça, pouvoir dire, le cesser le feu a été violé à tel endroit, et pouvoir l’attribuer. Bon, pendant ce temps-là, on négocie, et une fois qu’il y a une paix qui a été signé avec la question des territoires, la question des questions de sécurité, et les garanties de sécurité. Là, comment ça se passe ? Nous, nous n’avons jamais proposé, nous ne pensons pas que c’est le rôle des Européens d’être sur la ligne de front. Il y aura forcément une ligne entre des territoires occupés et des territoires libres. Ça, la question se posera en son temps, c’est trop tôt aujourd’hui. Est-ce qu’il faut un mandat des Nations-Unies ? Est-ce qu’il faut des forces de maintien de la paix qui regardent tout cela ? Ça fera partie des discussions. Deuxième chose, la meilleure, gar, la question sur le point précis important, les forces de réassurance, pas des forces sur la ligne de front, c’est ça que je suis en train de vous l’avez dit, mais s’il attaque, il faudra bien réagir, et la première réaction, elle viendra des Ukrainiens, et donc c’est pour ça que la première garantie de sécurité, c’est une armée ukrainienne solide, et donc ce qu’on est en train de préparer, j’ai eu 2 heures de discussion avec le premier ministre, le chancelier Mertz et le premier ministre Tusk et le président Zelensky, il y a quelques jours, avec nos chefs d’état-major, qu’est-ce que c’est, le bon format d’armée ukrainienne pour dissuader les Russes de revenir dans 2 ans, dans 3 ans, et vous pouvoir résister ? Ça, c’est beaucoup d’équipement, ça veut dire, ça va être, on va continuer à investir, donc quand les gens ne disent, vous faites pas assez, faut être clair, ça veut dire que pendant les années à venir, on va continuer de devoir former, équiper, accompagner l’Ukraine pour qu’elle ait ses forces, et la troisième chose, on peut pas abandonner l’Ukraine à elle seule, comme elle ne rentrera pas dans l’OTAN, on propose ses forces de réassurance, c’est-à-dire que tous les alliés qui sont prêts, c’est le cas des Britanniques, des Français, de quelques autres, de mettre des forces prépositionnées, loin la ligne de front, dans des endroits qui sont clés, d’avoir des opérations conjointes, et de marquer, ce faisant, notre solidarité, et nous, nous le faisons pour une capacité de dissuasion, pour dire, si la Russie intervient, et si la Russie venait à violer la paix, elle attaquerait des facto aussi des forces alliées, et donc c’est dissuadé, et tout ce que je veux vous faire comprendre, c’est que la clé de ce que nous sommes en train de faire, c’est d’essayer de négocier une paix, et d’être crédible pour dissuader la Russie de continuer, en ayant une Ukraine plus forte, en étant présent, et nous, en nous, rarement, c’est pour ça que l’Europe de la défense est absolument fondamentale, et le moment qu’on vit est stratégique pour notre Europe. Et précisément, très tôt après l’invasion russe, en juin 2022, vous avez décrété l’économie de guerre en France. François Xavier Ménage est allé à la rencontre d’un patron d’une entreprise qui fabrique des obus, c’est à Tarbes, je crois que vous connaissez cette usine, et pour résumer sa pensée en quelques mots, ben, on n’y est pas tout à fait, et même pas du tout. Regardez, on est dans la seule usine qui fabrique des cordes au bus en France. Il y a 3 ans, il y avait 6000 pièces qui sortaient ici chaque année, et aujourd’hui, et bien, on devrait être fin 2025 à 160000, et ça n’a pas été rendu possible grâce aux banques, elles ont pas suivi, c’est l’État qui a investi 7 millions de l’argent, donc pour que, et bien, ses capacités de production soit au rendez-vous. On va parler de tout ça avec le PDG d’Europlasma, vous nous dites que les Allemands mettent des milliards d’euros sur la table pour fabriquer, je crois, au total, 1 million d’obus. Vous pouvez faire la même chose, si et seulement si l’État donne un coup de main supplémentaire. Si on réussit finalement à mobiliser ses fonds, mais à 3 ans ou à 5 ans, il sera trop tard, l’ensemble de l’outil industriel européen, américain, enfin, mondial, de manière générale, aura fait sa révolution, se sera équipé, et puis nous, ben, on arrivera beaucoup trop tard. Donc, c’est maintenant, c’est maintenant qu’il faut investir, c’est maintenant qu’il faut libérer ses énergies. On est parti du principe que ce marché se transformait, les dividendes de la paix, c’est fini, maintenant, il faut investir, et prendre ces marchés qui sont très importants, parce que les autres, nous, attendent pas. Chef d’entreprise remarquable. Pourquoi, pourquoi, se demande les Français, vous n’intervenez pas plus, encore plus vigoureusement, pour inciter, pas obligé, inciter les entreprises, les banques, les investisseurs à se convertir à cette économie de guerre ? Vous l’avez fait très tôt, par les mots, en juin 22, on pas fait un chiffre en complément, monsieur le président, un chiffre en complément. La Corée du Nord a fourni à la Russie plus d’obus que toute l’Union européenne n’en a fourni à l’Ukraine, et le PIB de la Corée du Nord, c’est le PIB de l’Isère. Mais pourquoi ? Parce que la Corée du Nord a fait un choix de société. Oui, et d’économie, qui est pas le nôtre. Soyons clair, on n’investit pas ce que la Corée du Nord investit dans ses armées, parce qu’on investit dans nos écoles, dans nos hôpitaux, c’est le modèle de société. Et demain, je vous proposerai d’avoir le modèle de, de produire autant d’obus que la Corée du Nord, vous me diriez, il est fou, à juste titre, aussi, parce que nous, nous n’en avons pas besoin. Deux, trois choses, pour qu’on comprenne ce qui se passe. Un, nous, c’est normal qu’on ait pas du tout des capacités d’obus de missile autant que les autres, parce qu’en fait, notre modèle d’armée, c’est pas ça. Nous, on a la dissuasion nucléaire depuis des décennies, et donc nous, on s’est pas préparé dans, face à une ligne de front et une guerre terrestre massive. On s’est préparé, on a l’armée la plus efficace d’Europe, on a une armée de terre, on a une marine, et on a l’armée de l’air et de l’espace, remarquable aux meilleurs standards. Deuxième chose, on a la seule armée européenne qui est indépendante, autonome, on ne dépend pas des États-Unis pour nos équipements, et dans tous les domaines, on a une indépendance capacitaire, c’est très important pour comprendre d’où on vient. On va y venir, la discussion, mais je réponds de replacement, la troisième chose, j’ai même pas attendu 2022, 2017, quand je suis première élection, je lance un exercice stratégique, et on a pris deux lois de programmation militaire. Quand j’ai été élu en 2017, le budget des armées en France, c’était un peu plus de 32 milliards. Au moment où on se parle, c’est 50 milliards, et vous êtes le premier président depuis très longtemps où on voit la courbe de part du PIB grandir pour le militaire. Cela, on fait donc le choix, et on a investi de l’argent public pour passer des commandes, et cetera. Donc, on n’a pas attendu, notre grande chance, c’est, et on aura doublé le budget de nos armées avec ces deux lois de programmation militaire. Notre grande chance, c’est qu’on a commencé avant les autres. Ensuite, depuis l’économie de guerre, qu’est-ce qu’on a fait ? On s’est concentré là où il y avait des besoins, on a augmenté les cadences, le César, trois, quatre fois plus, le Rafale, on en produit trois fois plus que au début de la guerre. Bon, on avance là-dessus, après, on doit aller plus vite et plus fort. Soit les munitions, allons de l’avant, allons de l’avant, si vous voulez, pour ces dernières semaines. Oui, oui, mais je réponds très précisément, ces dernières semaines, qu’est-ce qu’on a fait ? Un, on veut mobiliser l’argent privé, parce qu’il faut pas se tromper, pourquoi on n’a pas de financeurs privés qui vont dans ces usines, sur ses capacités, parce que depuis des années, toutes les régulations européennes ont dit, la défense, c’est mauvais, et elles ont mis des pénalités aux investisseurs quand ils allaient dans la défense. Donc, je félicite ceux qui ont commencé à le faire, il y a plusieurs grands financiers français qui l’ont fait, il y a eu plusieurs réunions pour les mobiliser, on est en train de reboutiquer ça, et de remettre de l’avant. Et à côté de ça, on va repasser des commandes, et on va accélérer là-dessus. Monsieur le président, pardon de vous interrompre, c’est que le temps nous est compté, je sais bien, il y a beaucoup d’intervenants qui vous interpelleront, donc parlons de la dissuasion nucléaire. Vous le dites, c’est porté à la fois au crédit de la France depuis très longtemps, et au vôtres en particulier. Vous avez parlé de la dimension européenne de la dissuasion nucléaire, et écartons tout de suite le problème un peu complotiste, le bouton nucléaire ne sera jamais partagé, cela est entendu. Mais est-ce que vous êtes prêt maintenant à l’étendre de manière un peu plus concrète pour l’ensemble des Européens ? Depuis qu’une doctrine nucléaire existe, depuis le général de Gaulle, il y a toujours eu une dimension européenne dans la prise en compte de ce qu’on appelle les intérêts vitaux. On ne le détaille pas, parce que l’ambiguïté va avec la dissuasion. Je l’ai confirmé comme tous mes prédécesseurs. Au-delà, ensuite, au-delà de cela, compte tenu du moment que nous vivons, j’ai souhaité qu’on puisse engager avec tous les partenaires qui le souhaitent un exercice pour regarder si on pouvait aller plus loin, mais en étant clair, la France ne payera pas pour la sécurité des autres. Ça peut être un effort européen, ou un effort de chaque nation, de ça ne viendra pas en soustraction de ce dont on a besoin pour nous, et la décision finale reviendra toujours au président de la République, chef des armées. Les Polonais disent, on aimerait, on aimerait, ils le disent maintenant, des bombes nucléaires françaises sur notre sol, de même que les Américains le font pour un certain nombre de pays européens. Les Américains, aujourd’hui, ont des bombes, en effet, sur des avions en Belgique, en Allemagne, en Italie. Bravo, euh, nous, nous sommes prêts à ouvrir cette discussion, j’en définirai le cadre de manière très officielle dans les semaines et les mois qui viennent, mais on a déjà engagé les choses avec ces réserves que j’évoqué, c’est-à-dire, c’est pas nous qui finançons, ça ne vient pas en soustraction de ce qu’on a, et on partage pas. Est-ce que, est-ce que vous allez jusqu’au bout, pardon, de cette réflexion, parce que les spécialistes du nucléaire disent, bien sûr, c’est un un réglage très fin de l’ambiguïté, mais l’ambiguïté va dans les deux sens, ça veut dire que on considère que pour défendre, par exemple, Varsovie, on admet le risque qu’il y ait des contretirs sur Lyon, par exemple. Est-ce que cette pesée d’intérêt existe ? Est-ce qu’aujourd’hui, on est au point où la solidarité européenne commande de dire, oui, pour défendre Varsovie, Vinus, ou d’autres, il faut prendre des risques pour la France ? Ça n’est pas exactement comme ça que les choses se posent, et la pesée dont vous parlez ne s’articule pas de cette manière. Par contre, le moment que nous vivons, c’est celui d’un réveil géopolitique. Notre Europe, elle a été faite d’abord pour la paix, c’était ça la communauté du charbon et de l’acier, on a mis ensemble ceux avec quoi on produisait des armes pour se faire la guerre, ensuite, ça a été un marché, la prospérité. Maintenant, c’est la puissance. Est-ce que, et je, c’est la première réponse que je faisais à monsieur Boulot en arrivant, le défi des défis pour nous, rester libre. Poutine peut-il attaquer, monsieur le président ? Est-ce que Vladimir Poutine peut attaquer ? Vous avez vu la note publiée par l’Express, des services, veulent rester libres, ils doivent se mettre en situation de s’armer, d’être solidaire, et de dissuader. Je vous qu’on parle d’une autre guerre, mais qui peut-être tout aussi dévastatrice sur le flanc économique, très dangereux pour la France, c’est l’explosion des droits de douane qui a été décrété, imposé par Donald Trump, il y a quelques semaines. Ces droits de douanes ont une traduction très concrète, regardez ce reportage de François Xavier Ménage, il est chez un producteur de Cognac, et c’était il y a quelques jours. Le secteur représente 70000 emplois direct et indirect en France, déjà du chômage partiel dans certaines maisons, vous voyez ici, c’est fus, on a 4000 viticulteurs qui sont concernés par la filière du Cognac en France, et on a surtout deux problèmes, le premier, c’est avec Pékin, les droits de douane en Chine ont augmenté ces derniers mois, et puis Washington, il y a quelques semaines, menaçait de droits de douane de 200 %, d’où cette comparaison qui est faite par un producteur de Cognac, il nous dit : ‹ On est dans un avion, on a deux réacteurs qui sont en panne, et la question, c’est de savoir si l’avion va se cracher. › Il parle de toute la filière du Cognac. Question très simple, la croissance peut-elle se cracher ? La croissance, he, + 0,1 au dernier trimestre, c’est pas beaucoup. Est-ce qu’avec ces droits de douane sur l’aviation, sur nos avions, sur les produits de luxe, sur l’alcool, est-ce qu’on peut être à zéro ? Est-ce que Donald Trump peut réduire à néant la croissance française ? D’abord, il abîme la croissance américaine aujourd’hui, oui, au moment où il a été élu, il avait une croissance plus de 3 %, les derniers chiffres sont quasiment à zéro, en train de session, donc ça, ça ne marche pas pour son économie. Ensuite, nous, nous résistons mieux que certains voisins, mais l’Europe, de toute façon, a un problème économique, parce qu’il y a une crise industrielle, et cette crise, c’est une conséquence de ce qu’on a vécu sur les prix de l’énergie, et donc on a toute une Europe de la chimie, de l’automobile, qui vit une crise. Cette crise s’est aggravée par la concurrence déloyale partie de l’Asie du Sud-Est et de la Chine, sur à quoi on a commencé à réagir, mais il faut aller plus loin, plus fort, et maintenant, on a ça qui s’ajoute. Donc, c’est ça, la grande difficulté du moment. Je voudrais avoir un mot pour nos producteurs dans le Cognacle, parce que je sais combien il y a de la souffrance, de l’anxiété, parfois d’ailleurs, un désarroi qui conduit jusqu’au pire, et je veux dire vraiment aux exploitants et à leurs salariés, on est là, et on va se battre jusqu’au bout. Pour ce qui est de la Chine, elle a imposé, en effet, des droits de douane en représailles de ce que les Européens ont fait sur les véhicules électriques. J’ai vu à deux reprises le président chinois, je lui dit : ‹ C’est pas sérieux, on ne subventionne pas le Cognac dans notre pays. › Bon, il y a une enquête qui est, parce que c’était ça le prétexte, il y a une enquête qui est conduite, il y a une ouverture, on a obtenu que ça baisse sur le duty free, qui est à peu près un tiers du marché, mais enfin, depuis le début de l’année, enfin, fin d’année dernière, on a - 60 % sur le marché chinois. Donc, là, on se bat sur les enquêtes techniques, moi, je suis raisonnablement optimiste, je pense qu’on va y arriver, et donc dans les semaines et les mois qui viennent, on va tout faire pour essayer d’obtenir une levée de ces droits de douanes pour rouvrir le marché chinois. Pour ce qui est du marché américain, là, aujourd’hui, les menaces de 200 %, c’est des mots, des menaces, faut faire attention, la réalité, c’est qu’on a 10 %, malgré tout, c’est un problème pour la filière, parce qu’une partie de ces alcools sont vendus pour des ménages modestes, et donc on va, là aussi, se battre dans la négociation commerciale plus large avec l’administration américaine pour revenir à la situation antérieure. Parce que, pour, personne, deux questions très courtes encore sur Donald Trump, vous avez un bon rapport avec lui, étonnamment, il y a presque un miracle, il vous respecte, il vous traite bien sur le papier, il a tout pour être contre vous, vous êtes européen, progressiste, en général, ça se passe mal, il vous respecte. Donc, qu’est-ce qu’on en fait, vous avez beaucoup, vous avez beaucoup aidé, notamment l’Ukraine, grâce à, grâce à cela, il donne l’exemple de parler avec Poutine, il se rare, mais en même temps, il parle avec Poutine. Donc, oui ou non, êtes-vous prêt à faire comme lui, le jour d’après, cesser le feu, est-ce que vous dites : ‹ Je suis prêt à parler à Ven Poutine › ? Oui, bien sûr, et j’ai, je le ferai, simplement en étant transparent et en ayant coordonné avec le président Zelensky et en coordination étroite avec mes partenaires européens, c’est très clair. Mais il faut le faire, pour, on doit négocier avec lui pour la suite. Deuxième question sur Donald Trump, vous qui êtes amateur d’Audiard, vous rappelez la fameuse phrase, quand, quand les, quand les types de 130 kg parlent, vous connaissez la suite, on les écoute, les autres, les mecs de, de, voilà. Alors, eux, ils ont 1000 milliards de, de dollars de belondo, sujet de Blier, bravo, la France, 60 milliards. Quand on voit que vos partenaires européens achètent encore maintenant des F35, les Danois qui se font insulter par Trump sur leur territoire, le Gen Belges, les Allemands, en réalité, est-ce qu’on a encore besoin de l’empire américain ? Nous savons que les intérêts américains seront de moins en moins en Europe, et en fait, nous le savons depuis une quinzaine d’années, depuis que les États-Unis ont décidé de ne pas aller en Syrie avec nous, depuis qu’ils se sont retirés de manière unilatérale l’Afghanistan, et depuis ce qu’on vit ces derniers mois, c’est America first, et c’est légitime, et c’est l’obsession chinoise, si je puis dire. Aujourd’hui, nous avons besoin des États-Unis d’Amérique en Europe, pas la France, nous avons quasiment la seule armée indépendante, mais les Européens, parce que c’est un, un, un effort de défense surtout sur le flanc est, mais nous serions irresponsables de ne pas nous organiser pour que dans 5 à 10 ans, on puisse continuer de coopérer, s’ils le veulent, si on le veut, mais on puisse être plus indépendant. C’est toujours la même chose, rester libre. Merci beaucoup, merci, monsieur le président, merci, Gilles, merci beaucoup, Darius Roin, nous allons maintenant évoquer, monsieur le président, les sujets économiques qui inquiètent les Français, la montée du chômage, les retraites, les salaires, la dette, et cette question : ‹ La France vit-elle au-dessus de ses moyens ? › Deux invités vont vous rejoindre, d’abord Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, et puis juste après, Agnès Verdier-Moligier, directrice de l’IFRAP, très critique de votre gestion des dépenses publiques. Bonsoir, Sophie Binet, vous avez des questions à poser au président, elles sont liées au chômage, le chômage, on va le voir ensemble, le chômage qui augmente, nous sommes aujourd’hui à 7,3 %, c’est le taux de chômage aujourd’hui en France, et Sophie Binet, pour raccourcir votre propos, vous estimez que c’est la politique d’Emmanuel Macron qui est responsable en grande partie de ce mauvais chiffre. Oui, bonsoir, monsieur le président, j’étais ce matin avec les salariés d’ArcelorMittal, ArcelorMittal, c’est 300 millions d’euros d’aides publiques l’année dernière, ces aides publiques, vous le savez, c’est l’argent de nos impôts, c’est de l’argent qui pourrait financer nos hôpitaux, nos écoles. Qu’a fait Arcelor avec cet argent ? Il l’a distribué à ses actionnaires, et aujourd’hui, il licencie 600 salariés. Des plans de licenciement comme celui d’Arcelor, la CGT en a recensé près de 400 dans toute la France, que vous pourrez voir peut-être sur la carte, si s’affiche, on découvre ces plans de licenciement-là. Voilà la carte, voyez, les emplois supprimés sont en rouge, et les emplois menacés sont en orange. Voilà, c’est un recensement que nous avons fait, qui est très partiel, vos services sont un recensement beaucoup plus exhaustif. À chaque fois, c’est la même histoire, c’est des usines qu’on ferme, c’est des territoires qui sont dévastés, c’est des salariés, des familles abandonnées, et c’est le tapis rouge qu’on déroule à l’extrême droite. Et pendant ce temps-là, vous ne faites rien, vous ne dites rien, monsieur le président, cette situation-là, c’est le résultat de votre politique. Vous avez déversé des millions d’euros de cadeaux aux entreprises sans conditions ni contrepartie, et pendant que on offre ces cadeaux aux multinationales, nos services publics se serrent la ceinture, nos hôpitaux, nos universités, nos écoles, nos organismes de recherche sont à l’os. Aujourd’hui, il n’y a pas de fatalité, vous pouvez agir pour empêcher cette catastrophe. Pour cela, il faut mettre en place un moratoire sur les licenciements, il faut permettre aux salariés de conditionner les aides publiques, d’évaluer leur utilisation, et de les bloquer si elles correspondent pas à leurs objectifs. J’ai quatre questions très précises à vous poser. La première, c’est Arcelor, allez-vous nationaliser Arcelor comme l’ont fait les Britanniques et les Italiens pour protéger leur industrie et leur sidérurgie ? Deuxième question, allez-vous enfin débloquer 20 millions d’euros pour permettre de relancer l’activité de la papeterie de la Chapelle-d’Arblay qui a été fermée il y a quelques années ? Troisième question, empêcher la fermeture de Vancorex et la suppression de 5000 emplois en Isère. Et puis la dernière, allez-vous imposer à Renault et à Stellantis de produire en France des véhicules électriques à prix accessible pour toutes et tous ? Bonsoir, et merci beaucoup, euh, d’abord, la carte que vous avez montré, c’est à chaque fois des situations de grand drame humain et de souffrance ou d’inquiétude ou de, donc je ne la sous-estime pas, et euh, on est mobilisé sur chacun de ces sites, ça couvre des réalités qui sont très diverses, on le sait, c’est la crise qu’on a dans le secteur du commerce avec la concurrence des loyal de plateformes qui vend en ligne, c’est les problèmes qu’on a dans certains secteurs industriels à cause de la concurrence chinoise ou asiatique, c’est les difficultés qu’on peut avoir dans tel ou tel secteur, néanmoins, me permettez, je déso, et je réponds aux cas de questions, euh, moi aussi, je suis venu avec mes schémas, la politique que je mène depuis 2017, elle a permis d’enrayer la baisse, si on regarde la création continue d’emplois industriel, ces emplois, il baissaient de manière continue, vous voyez depuis la grande crise financière, et vous voyez qu’avec la politique, malgré le Covid, on a commencé à recréer des emplois industriels depuis 2017, on a créé en net plusieurs millions d’emplois, on voit que depuis 2023, ça baisse, on voit la difficulté, pourquoi ? Et on, je vais y venir, c’est la première réponse, c’est Arcelor, parce qu’on a une vraie crise industrielle en Europe, mais je veux vous dire que la politique qui consiste à prendre les ordonnances travail à baisser les impôts à attirer les capitaux à permettre de simplifier la vie des entreprises, et ben, elle produit un effet, c’est que pour la première fois depuis très longtemps, on est sorti du chômage de masse, on a baissé de deux points le taux de chômage dans notre pays, nous sommes depuis 6 ans le pays le plus attractif d’Europe en attirant des capitaux étrangers. Oui, tous ces capitaux repartent avec nos savoir-faire et avec nos aides publics. Aujourd’hui, c’est le chômage qui repart en flèche, l’Espagne qui a eu une toute autre politique n’est pas dans la même situation économique aujourd’hui que la France, madame la secrétaire générale, c’est, ça n’est pas vrai, ils repartent pas avec les, avec les capitaux, ah bon, rembourse, mais il s’agit pas de rembourser. Je, je vais venir sur chacun de vos points, mais ce qu’on a fait, c’est une politique macroéconomique qui a permis de créer des emplois, on a créé 2,200000 emplois depuis 2017, et on a recréé 300 sites industriels en net, là où on en avait détruit avant. Donc, une dynamique qui était européenne, il y a eu plus de création d’emploi dans les autres pays d’Europe qu’en France dans le même temps. Non, ça n’est pas vrai, si, non, je regrette, ça n’est pas vrai, au moment, et d’ailleurs, nous avons commencé à reconverger au moment où d’autres ont détruit beaucoup d’emplois pendant le Covid ou après. Nous, nous avons continué d’encrer, parce qu’ussi, on a investi dans France-Rance, dans France 2030, et on a eu raison de faire ça, et on a raison de continuer à faire ça. J’étais hier encore à Vissou, dans les, chez Essilor Luxotica, ils ont créé leur centre de RD mondial le plus perfectionné en France, parce que oui, on a apporté des ailes de Crédit impôt recherche et France 2030. J’ai d’ailleurs vu votre délégué CGT, m’a dit : ‹ Vous avez bien fait de les aider, parce que sinon, il l’aurait mis aux États-Unis. › Et ça, ça nous fit, ça nous fit 1 milliard de crédits impôt recherche en disant suppression de la moitié de ses emplois de chercheur. Qu’est-ce qu’on fait sur cette situation ? En même temps, ils m’ont créé, ils m’ont créé une des plus belles usines d’ARN près de Lyon, ils ont créé et redéveloppé des emplois, des activités, et viennent de vendre d’Opran à un fond américain. Oui, mais là, ce que vous oubliez de dire, c’est qu’il y a 4 ans en France, on produisait plus de paracétamol. Oui, sauf que il y a 4 ans en France, on avait Dolpran, et vous avez laissé partir Dolpran aux Américains. Pardon, non, l’activité a été cédée à un fond, la banque publique d’investissement est au capital avec des garanties, mais on a fait revenir la production de paracétamol. Il y a 4 ans, c’est, on avait ça, nos filles qui avaient, qui remplissait des, si je puis dire, les comprimés et faisaient les, euh, emballages. Merci, mais on ne faisait plus de paracétamol d’accord, mais le paracétamol, c’est l’arbre qui cache la forêt des 50 % d’emplois de chercheurs licenciés, supprimés en 10 ans, madame Bé, je vais vous dire, je le combat n’est pas gagné, mais je montrais ce graphique pour vous dire que cette politique, elle marche, elle a des résultats. Qu’est-ce qui se passe maintenant depuis 2 ans dans l’industrie européenne ? On a une crise de l’énergie, le coût de l’énergie a flambé, ce qui a atteint la compétitivité de beaucoup de secteurs, ça, c’est la première chose. Ensuite, on a une crise sur plusieurs secteurs, l’automobile et autre, on va y revenir, c’est votre 4e question, et on a une concurrence accrue, en particulier sur le marché de l’acier de l’Asie. Pourquoi ? Parce qu’il respecte pas nos normes, donc harceller, non, je ne vais pas nationaliser harceller, non, je ne vais pas nationaliser, parce que ce serait dépensé des milliards d’euros, non, 1 milliard d’euros, oui, mais chaque année, vous oubliez de dire milliard d’euros, alors que vous étiez prêt à mettre 850 millions d’euros pour décarboner, mais, et j’espère qu’on pourra le faire, parce que ça, c’est pertinent, et c’est la grande différence. Après, après les avoir laissés licencier 600 personnes, non, d’abord, il restructure en France, 600 postes, il licencie, il licencie 350 personnes, non, c’est 600 postes qui sont supprimés, il licencie 350 personnes. Ensuite, nous, on se bat pour quoi, d’unquerc, et fausse, c’est-à-dire nos sites industriels, ouais, et donc, quel est le problème, qu’un harceller en Europe, l’Europe, c’est 40 % de son marché. Si la réponse était nationalisée, il va, qui était le site qui avait en Italie, qui a été nationalisé, serait sauvé, bah, c’est le cas, il y a un repreneur qui est revenu, et qui reprend, il va, alors que, il va, devait partir, ça a perdu combien, il va, l’année dernière, un an, et maintenant, ça a perdu combien, il va, l’année dernière, sauf que, en attendant, oui, sauf que, il va, et ne ferme pas, sinon, ça ferme, mais on va voir si ça ne ferme pas, parce que c’est pas le capital qui compte, c’est d’avoir les clients, et c’est d’être compétitif. Et donc, si vous laissez partir ces savoir-faire, vous ne les récupérerez pas, c’est ça le problème. Moi, je ne les laisserai pas partir, ah, là, il y en a 600, pardon, pardon, on va pas permettre de finir, j’essaie de répondre à vos quatre questions rapidement, parce qu’il y a trois autres questions auxquelles pas encore répondu. Merci beaucoup, un, la réponse, c’est pas nationalisé, la réponse, c’est avoir des garanties, et le développer, qu’est-ce qu’il faut faire, répondre au problème qu’à aujourd’hui, à Cellor, il y a 10 ans, on couvrait les besoins d’acier, et d’acier, les plus sophistiqués en Europe, étaient à 85 % couverts par nos assyistes, aujourd’hui, ils ont perdu une dizaine de points, parce qu’on a laissé rentrer de l’acier chinois, indien, il faut mettre en place ce qu’on appelle des clauses de sauvegarde, c’est-à-dire protéger le marché européen, on a commencé à prendre cette décision, pression française, la Commission l’a annoncé en février, on va pousser pour améliorer ces chiffres, c’est-à-dire revenir à 15 % de seuil de déclenchement. La deuxième chose, donc, vous allez laisser Arcelor licencié, non, nous allons sauver Edinquerc et fausse, je vous le dis les yeux dans les yeux, pas en nationalisant, mais en ayant une politique européenne qui protège notre acier, et donc, un, c’est d’avoir des clauses de sauvegarde qui nous protègent de la concurrence de déloyale de, on a, nous, mis des conditions pour le CO2, c’est, on fait, on fait payer plus cher le CO2. Une question toute simple, sur c’est licenciement, vous pouvez bloquer maintenant ces 600 licenciements en demandant à vos services de ne pas homologuer le plan de licenciement, ça, c’est pas une nationalisation, vous faites un moratoire sur ces licenciements, les services, ils font leur travail, mais qu’il fassent un moratoire sur ces cré d’emplois qu’on en supprime, mais je ne suis pas pour bloquer les entreprises quand elles doivent réajuster les choses, je suis simplement qu’on laisse partir de savoir-faire, je, je vous réponds très clairement, et je le dis aux salariés, à leurs familles, à leurs élus, nous sommes en train de nous battre, j’ai vu hier l’ormital, nous sommes en train de nous battre, et j’ai parlé ce matin à la présidente de la Commission européenne du sujet, nous sommes en train de nous battre pour obtenir ce qu’on aurait dû faire bien plutôt, que la France a poussé, c’est de protéger le marché européen de l’aciel, c’est-à-dire, 1, avoir cette, ce seuil de déclenchement à 15 % d’importation avec la clause de sauvegarde, de, c’est de s’assurer qu’on n’a pas une concurrence déloyale avec des entreprises qui sont faites en Inde, et qui importent un acier qui est décarboné, parce qu’ils le font juste sur un site, alors, c’est un peu technique, mais c’est fondamental, parce que ça révolutionne tout. Si on fait ces deux choses-là, nous aurons la consolidation du site de Derkquec et de Fusse. Monsieur le président, monsieur le président, madame Binet, monsieur, monsieur le président aussi, monsieur le président, madame, aussi, important que soit le sujet d’Arcelor, passer tout, qu’est-ce qu’il dit, le sujet d’Arcelor, il dit que, d’abord, on ne, c’est ma conviction profonde, j’ai pas de dogme sur la nationalisation, pourquoi ne pas le faire, là, parce que ça n’a aucun sens, parce que la sidérurgie, c’est stratégique, si on per la bonne réponse, pas la nationalisation, si on nationalise, et qu’on sait pas gérer, qu’on pas les bons, mais surtout, si on a nationalisé d’un fausse, et qu’on ne sait pas stop l’acier qui arrive de manière déloyale d’asisation, monsieur Boulot, la nationalisation, l’espèce, ne sert à rien, quand elle sert à quelque chose, j’ai pas de scrupule à le faire, je crois, une politique nucléaire française, et une politique hydraulique, on a nationalisé EDF, je n’ai pas de dogme, non plus, sur les, la nationalisation, si vous avez un autre moyen de bloquer ces 600 licenciements, faites-le, j’ai cru comprendre que vous ne tomberez, non, non, monsieur le président, vous ne tomberez pas d’accord sur ce point-là, vous parlez pas des 350 licenciements qui viennent d’être décidés, ce qu’on va, là, on va accompagner pour pouvoir replacer ces travailleurs, des services de l’État, et d’Arcelor, sinon, il ne répondra pas à votre deuxième question, et vous en avez qu ›, par contre, ce que je vous dis, qui est le cœur de la bataille, et les élus le savent, et vos délégués syndicaux le savent, le cœur de la bataille, c’est, est-ce qu’on sauve d’un kerk, est fausse, est-ce qu’on décarbone, la réponse est oui, parce qu’on apportera cette réponse européenne, et c’est plus pertinent qu’une nation. Monsieur le président, pourriez-vous répondre alors beaucoup plus sur la chapelle d’arblé, injecter 20 millions d’euros pour sauver la papeterie, j’ai pas la réponse, je, je vais pas amot, parce que j’ai pas la réponse sur la chapelle d’arblé, mais on n’a jamais cessé le combat auprès de nos entreprises, vous le savez, et d’ailleurs, on n’a jamais cessé le combat, je pense tout à l’heure, on avait europlasma sur fondri de Bretagne, on a réussi, ou sur Valdune et autre, où vous étiez à nos côtés, on a réussi. Donc, vous le savez, les ministres successifs, les services de l’État, et c’est mon tempérament, on ne lâche pas, donc on se bat jusqu’au bout, donc, on bout Vancorex, d’un mot, Vancorex, comme vous le savez, c’est une entreprise, là aussi, qu’est-ce qui s’est passé, entreprise qui faisait beaucoup de choses dans la chimie, avec des vrais éléments de souveraineté, percutés par la concurrence du marché asiatique, on est en train de sauver, il y a une, un repreneur chinois qui reprend une partie des activités, quelques salariés, mais surtout, on sauve les activités critiques avec Arquema et d’autres producteurs, mais on ne pourra pas sauver Vancorex sans l’État, parce qu’on a pas de reprise pour la totalité de l’entreprise, il suffisait, on a trouvé un repreneur, il suffisait de nationaliser un mois, et on avait un projet de reprise. Vous voulez mettre l’argent français, non, mais vous voulez mettre l’argent pour tout nationaliser, mais pas du tout, c’est pas vrai, on veut juste nationaliser les industries stratégiques et protéger nos emplois, et moi, ce que je constate, à travers vos réponses, c’est que, encore une fois, vous refusez d’affronter les multinationales, et que vous, multinational, en espèce, bah, en l’espèce, Arcelor, oui, et en fait, ce qui arenormital, on négocie avec eux, vous ne repartez pas là, c’est pas une multinationalex, Vancorex, qu’est-ce qui se passe, l’entreprise, pourquoi elle va dans les difficultés financières, et que c’est une catastrophe, parce qu’elle n’arrive plus à être compétitive, parce qu’elle été coulée par son concurrent chinois, qui le reprend aujourd’hui avec une politique de dumping, et donc, vous auriez pu actionner des clauses antidumping pour empêcher cela. Qu’est-ce qu’on a demandé, madame, soyez, soyez, vous m’entendez depuis des années, je me bats pour que l’Europe protège davantage, on a commencé à l’avoir sur les véhicules électriques, là, on est en train de l’avoir sur l’acier, c’est pour ça que c’est un changement sur cette partie-là, parce qu’il y avait une partie qui était non stratégique dans l’activité de Vancorex, forcé de constater, on n’a pas réussi, c’est une fois encore, je me permets de vous le dire, nationaliser une entreprise qui n’arrive pas à s’installer sur un marché, ça n’est pas une bonne utilisation de l’argent. Monsieur le président, j’ai juste une chose à vous dire, parce que vous avez cité les activités critiques dans VOREx, il y a des savoir-faire qui sont importants pour notre nucléaire civil ou militaire, ça, on les a sauvés, ces activités, et on les adosse, si, ça, on les adosse à des groupes. Le dernier point, parce que je, je, essaye de répondre de déluder absolument rien, oui, Renault, Stellantis, peuvent-ils fabriquer des voitures électriques en France pour que les classes moyennes françaises puissent les acheter, pas à 35000 €, c’est le cœur de la stratégie industrielle qu’on poursuit, c’est-à-dire la France qui avait massivement désindustrialisé, beaucoup perdu, crise après crise, son industrie automobile, ça fait partie des emplois industriels qu’on recrée, et bien, Renault vient de fermer la Zoé, la ligne de production de la Zoé à Flin, voilà le résultat en matière d’automobile. Je peux jamais répondre, b, si je vous ai écouté patiemment, je sais, si vous m’autorisez, la R5 électrique, elle va être produite en France, oui, mais plus la Zoé, qui vient de partir en Roumanie, non, dans la réorganisation, on est en train d’obtenir aussi d’autres volumes. Aujourd’hui, on a un objectif d’un million de véhicules électriques produits sur le sol français à horizon 2027, on a 500000 sécurisés, mais les grands constructeurs, comme les batteries, qu’est-ce qu’on fait, et ben, on redéveloppe de l’emploi industriel en France. Quand j’ai été élu en 2017, j’ai, réuni, pas trop vite sur l’électrique, et surtout la batterie, on saura jamais la faire en France. Au moment où je vous parle, dans les Hauts de France, on a ouvert plusieurs gigory de batterie, vision, qu’on a annoncé, c’est des emplois qu’on a créé derrière, on a relocalisé des volumes, et je suis obligé de vous dire que la R5 électrique qui rentre dans le portefeuille justement raisonnable, on l’a fait, le président, au moment, au moment où on se parle, au moment où on se parle, c’est 300000 salariés qui sont en train de se faire licencier, et ce qui nous met très en colère, c’est que vous avez énormément de leviers entre les mains, et que vous refusez de les actionner, que vous refusez d’avoir du courage pour agir. J’ai compris que vous ne seriez pas d’accord ce soir, monsieur le président, vous dites, c’est dire, je fais jamais des grandes déclarations, et je ne promets jamais aux gens ce qui n’est pas possible, et c’est mentir aux gens de leur dire que la nationalisation est le remz, madame, s’il vous plaît, mais je dis, c’est pas la réponse à tout, et moi, je l’ai assumé comme ministre, j’ai assumé comme président de nationaliser ODF, parce que ça avait du sens, mais je vous le dis, quand le problème d’une entreprise, c’est son capital, ou quand vous devez tout reprendre, parce que c’est une politique souveraine, faut nationaliser. Par contre, quand le problème d’une entreprise, c’est que elle n’a plus de marché, ou qui s’effondre, la nationalisation ne sert à rien, et donc, ce qu’il faut faire, c’est une Europe qui protège davantage, c’est ce que pousse la France, c’est de continuer d’être compétitif au niveau européen, au niveau français, c’est d’approfondir le marché unique, c’est de continuer à nous battre pour être compétitif, comment on fait, parce que ça produit des résultats, et c’est de consolider les filières, c’est exactement ce qu’on va continuer de faire sur l’automobile, sur l’automobile, je peux vous le dire, on se battra jusqu’au bout à l’un et à l’autre. Madame, non, madame Binet, vous vouliez également, ce soir, parler des retraites, si on passe la moitié de la nuit à parler d’Arcelor et de Renault Stellantis, nous n’y arrivons pas, nous, bien sûr, mais les retraites, c’est extrêmement important, c’est extrêmement important, dire, on peut pas être d’accord sur la solution, mais on est d’accord sur le fait qu’il faut sauver ses emplois. Sophie Binet, les retraites, vous aviez également, ce n’est pas une surprise, des points des accords fondamentaux avec monsieur le président de la République, oui, monsieur le président, je voulais vous parler de la question des retraites, parce que il y a un lien direct avec, euh, les licenciements, c’est qu’aujourd’hui, les premiers à être licenciés, c’est, euh, les seniors, on nous licencie à partir de 55 ans, et avec votre réforme des retraites, vous nous imposez de travailler jusqu’à 64 ans. Cette réforme, vous l’avez imposé contre la vie de toutes les organisations syndicales, contre la mobilisation de millions de travailleuses et de travailleurs, et sans même permettre au Parlement de voter. Aujourd’hui, cette réforme, elle fait du des ravages, pour vous, c’était peut-être il y a 2 ans, mais pour nous, pour les travailleuses et les travailleurs, c’est aujourd’hui et demain, parce que ce sont des milliers de seniors qui sont licenciés, des milliers de salariés qui ne peuvent plus faire leur boulot jusqu’à 64 ans, parce qu’il est trop pénible, et donc, la question très simple que je voulais vous poser, c’est pourquoi vous acharnez à imposer cette réforme qui crée une crise sociale, une crise démocratique, c’est à cause de cette réforme que vous avez été sanctionné deux fois dans les urnes, que vous n’avez plus de majorité pour gouverner. Vous avez une solution très simple pour sortir de cette crise, c’est la démocratie. J’ai entendu avec intérêt que vous parliez de référendum, s’il y a bien un sujet sur lequel organiser un référendum, c’est la question de la réforme des retraites. Alors, j’ai une question très simple à vous poser, allez-vous, oui ou non, organiser un référendum sur la réforme des retraites, et un référendum pour proposer quoi, l’abrogation de la réforme des retraites, donc pour supprimer toute la réforme, pour 62 ans, et pour étayer, vous êtes pour les 62 ans, et pardonnez-moi, pardon-moi, madame Bet, pour étayer votre propos, euh, euh, ce sont, op, récent, que vous avez commandité, vous, la CGT, mais c’était il y a quelques semaines, 68 % des Français sont favorables à l’organison, à l’organisation d’un tel référendum, allez-vous l’organiser ? Alors, euh, la réponse est non sur les retraites, je vais expliquer pourquoi, et je vais répondre à vos, à vos points, après, la lucidité, quand même, me conduit à dire que il y a un an, il y avait à peu près le même sondage sur la dissolution, euh, j’ai pris cette décision, j’ai pas le sentiment que j’étais plébiscité, on les avait pas vu ces sondages sur les dissolution, ont été rendu public, donc vous, donc, donc, je suis prudent sur les sondages, parce que bon, après, moi, cette réforme, on l’a pas faite de gaieté de cœur, on l’a fait pour sauver le système par répartition auquel je crois. Qu’est-ce que c’est, le système français ? Les actifs payent pour les retraités, c’est ça, on paye pas pour nous-mêmes, on cotise pas pour nous-même, cotise pour ceux qui sont à la retraite. Quand on vivait beaucoup moins longtemps dans les années 70, il y avait trois cotisants pour un retraité, au moment où on se parle, on en a 1,7 cotisants pour un retraité, euh, dans les années, on va tomber à 1,4, et de plus en plus, c’est la transition démographique, et notre espérance de vie s’acroix, on est, notre système était rentré en déficit, et donc, si on ne le réait pas, on accumulait des déficits. Cette réforme, elle a permis de dégager, elle permettra de dégager, parce qu’elle continue de se mettre en œuvre jusqu’en 2028, elle permettra de dégager environ 17 milliards d’euros, et on réinvestit un tiers dans les mesures sociales, là aussi, je vais revenir pour expliquer cette réforme, et donc, ça veut dire que si on abroche cette réforme, chaque année, on a une dizaine de milliards d’euros qu’il faut retrouver. Si on revient à ce que vous vous proposez, c’est 28 milliards d’euros par an à retraite à 60 ans, cet argent, on ne l’a pas, et on ne sait pas le trouver. Ah, si, c’est très simple, on a fait des dizaines et des dizaines de propositions que vous avez toujours posé, mais vous proposez de taxer les entreprises, ou d’augmenter les cotisations des, des entreprises, quelque chose de tout simple, chaque année, chaque année, il y a 80 milliards d’exonérations de cotisation sociale pour les entreprises, il suffirait d’en prendre 10, et vous financez l’abrogation de la réforme. Vous faites flamber le chômage, et vous faites baisser les salaires. Vous avez commandité un rapport, vous-même, le rapport Bosio Vasm sur les exonérations sociales, qui propose pas du tout faire ça, bah, il propose déjà d’en supprimer une partie, et de en remettre au-dessus, pour qu’il a moins, pour qu’il y ait moins de taxe. On va pas rentrer technique, mais proposition fin de ce, autre proposition fincte, autre proposition de fin, vous connaissez, que c’est quand même pas une bonne idée, si c’est une excellente idée, autre, mais je m’adu, je m’adapte, j’ai plein d’autres propositions de financement, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, si un jour, enfin, les femmes étaient payées 25 % de plus, cela déclencherait des cotisations supplémentaires, et donc, ça permettrait de financer l’abrogation de la réforme, raison, vous avez raison, que plus on ira vers l’égalité, ce qu’on sur, quoi on se bat depuis 7 ans avec les indexes, les mesures, il y a pas de sanction pour les entreprises, mais, mais, pardon, votre chiffre là aussi est faux, c’est pas vrai que pour un même emploi, un même salaire, il y a 25 %, l’écart, il y a quoi, les carrières, vous le savez très bien, l’emploi, le, le temps de travail subi, et cetera, pas coup, la loi, la loi n’impose pas un salaire égal pour un travail égal, elle impose un salaire égal pour un travail de valeur égale, non, mais donc, ne dites pas aux gens que cette solution marche, la, mais, non, c’est pas vrai, c’est pas vrai qu’il y a aujourd’hui un écart au niveau de même salaire de responsabilité de 25 %, gag, 25 % de moins, et si vous sanctionniez les entreprises qui discriminent les femmes, ça permettrait de financer notre système de retraite, non, si, non, ça ne permettrait pas de le financer, parce que je vais vous faire une, troisème proposition de financement, monsieur le président, si par exemple, vous appliquez la taxe Zukman, et que vous mettiez à contribution le patrimoine des Français qui gagnent plus de 100 millions, qui ont un patrimoine de plus de 100 millions d’euros, chaque année, ça permettrait de faire rentrer 20 milliards d’euros dans les caisses, c’est deux fois le coût de l’abrogation, ça a été voté par les députés à l’Assemblée nationale, dire, la taxe du, elle a un sens si elle est mondiale, c’est pour ça que je me suis battu avec le président Loula, à l’époque, le président Biden, pour la faire au niveau de l’OCDE. Est-ce que vous pensez que si la France toute seule met une taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, les gens vont gentiment rester pour être taxé, oui, bah, présentez-les moi, sincèrement, présentez-les-moi, moi, ce que je vois, c’est que on a fait la réforme de l’ISF, on a transformé, on a dit, tout ce qu’on réinvestit dans l’économie, vous êtes plus taxé, vous félifie, ça a plus rapporté qu’avant, parce que les gens sont revenus, et le résultat, c’est que les riches ne sont n’ont jamais été aussi riches qu’en France, et que la France est maintenant un pays de rentier. La France est un pays qui a recréé des emplois comme il en avait jamais recré, qui recrée de l’emploi industriel comme il en avait jamais recréé, et qui est le plus attractif d’Europe depuis 6 ans, mais c’est pas vrai que vous allez taxer tout seul les, les, président, juste un point pour compléter la question, c’est important, mais je vous laisse la parole après, non, je voulais vous aider à clarifier votre propos, oui ou non, allez-vous tenir la digue de la retraite à 64 ans jusqu’au dernier jour de votre deuxième quinquena, les choses se posent pas comme ça, j’explique pourquoi, on l’a fait, oui, mais après, je vous pos, et après, je, je veux pas qu’on raconte des craques aux gens, il y a pas de recette magique pour avoir ces 15 milliards, et surtout, c’est des recettes qui abondent le budget de l’État, les recettes que vous proposez, le système des retraites, et d’ailleurs, à juste titre, normalement, les organisations syndicales et patronales, il doit fonctionner entre les, les actifs et les retraités, soit on allonge la durée de cotisation, soit on décale l’âge légal, soit on augmente les cotisations, soit on baisse les pensions. Moi, je pense pas que les gens gagnent trop quand ils travaillent aujourd’hui, donc je suis pas pour augmenter les cotisations, non, mais les cotisations, c’est du salaire brut, c’est notre salaire, quand on augmente les cotisations, c’est nos salaires, vérité, la vérité, c’est que si vous augmentez les cotisations, vous baisserez les salaires, non, pas du tout, le problème, soit vous, soit vous allez tuer la compétitivité, et vous détruirez de l’emploi, soit vous baisserez des salaires, mais c’est, vous êtes très dogmatique, monsieur le président, j’essaie de regarder ce qui se passe, c’est, c’est la réalité du fonctionnement de l’économie, on a l’expérience par le passé, et donc, donc, cette réforme est parfaite, donc cette réforme, elle était nécessaire pour sauver notre système par répartition, j’en veux pour preuve aussi, si vous regardez, regardez, quand même, où étaient les autres pays, on est, on n’est quand même pas le pays qui est, je sais pas si on peut le voir, on est à 62 ans, on va passer, on fait un peu près comme les Suédois, qui ont un système très différent, les États-Unis sont à 62 ans, mais ils ont pas de système par répartition, la plupart des gens continuent à travailler à leur retraite, parce qu’ils ont pas de retraite suffisante, voire ils n’en ont pas dans certains secteurs, mais regardez nos voisins, l’Espagne, qui a un gouvernement socialiste depuis 6 ans, oui, l’Espagne a massivement augmenté le salaire minimum, et l’Espagne va beaucoup mieux. Est-ce que le sal, est-ce que le salaire, est-ce que le salaire minimum espagnol est supérieur au salaire minimum français, bah, bien sûr que non, on part de beaucoup plus loin, on part de beaucoup plus loin, mais en attendant, ça montre qu’on peut augmenter les salaires tout en créant de l’emploi, c’est ce qui s’est passé en Espagne, et l’Espagne vient de signer un accord de réduction du temps de travail avec les syndicats, voilà ce qui se passe en Espagne, et dans les autres pays. Est-ce que l’Espagne travaille moins que la France, la réponse est non, est-ce que l’Espagne paye plus au salaire minimum que la France, la réponse est non, mais l’Espagne, elle travaille plus longtemps, et ce que je constate, c’est que ces réformes, et pourquoi l’Espagne va bien, parce qu’elle a fait des réformes très dures, il y a 15 ans, que vous avez désapprouvé, non, que la France n’a pas connu, la France va bien grâce aux réformes qui ont été mises en place par ce gouvernement, qui met en place une politique de la demande, grâce à la pression syndicat, ça m’a fait, ça m’a fait drôle, priori, vous n’êtes pas président, ni premier ministre espagnol, ça n’est pas vrai, ce que vous dites, le gouvernement espagnol, il a aujourd’hui une situation budgétaire qui lui permet d’avoir des bonnes négociations, mais pourquoi, parce qu’il y a eu des réformes qui ont été faites, il y a 15 ans, ils ont baissé les salaires, ils ont baissé les salaires de la fonction publique, ils ont baissé les pensions des retraités, et ils ont monté les retraites. Ce que je suis en train de vous dire, c’est que nous ne sommes pas une île, et quand vous regardez, il se passe pas quelque chose d’un côté de l’autre, ou de l’un côté de l’autre des Pyrénées, pour justifier qu’on a un tel écart, et donc, cette réforme est importante. Ensuite, pourquoi je veux quand même la défendre, c’est que un tiers de ce qu’on a mis dans cette réforme, on l’a réinvesti dans la justice sociale, on a mis en place un dispositif carrière longue, on a mis, on a tenu, attendez, monsieur le président, franchement, je vous arrête tout de suite, ce débat-là, on l’a eu pendant 2 ans, on la connaît, votre réforme, vous nous l’avez vendu sur toutes les antennes, les français, les français, c’est ce que vous avez dit pendant, allez aux élections présidentielles, si vous voulez parler pour les Français, et les français, c’est certain, c’est certainement pas mon objectif, mais la question que je vous pose, c’est pourquoi avez-vous peur des Français et des Franç, question démocratique, je défends d’abord le fond, je dis un, elle est beaucoup plus juste que vous ne le dites, parce que, on a pris les carrières longues, parce que les invalides sont sortis de la réforme, parce qu’on a gardé des mécanismes pour les personnes en situation de handicap, fav, parce que, pardon, mais on a réinjecté les droits familiaux qui n’étaient pas dans les restaurants précédentes, parce que, excusez-moi, mais on a surtout augmenté les petites retraites, et donc, si vous abrogez la réforme des retraites, vous irez expliquer à 1 million et demi de français qui ont 100 € de plus par mois quand ils ont une carrière complète, non, mais ça, c’était prévu depuis, non, c’est faux, en fait, vous avez raison, vous avez raison, seul contre tous, en fait, c’est toujours ça, finalement, c’est ce que vous faites, je défends les, j’essaie de défendre les fait, les chiffres, s’il vous plaît, non, non, monsieur le président, madame Binet, un peu de discipline, je vois juste très simplement, dans un français simple, que vous répondiez à ma question, allez-vous renoncer ou pas d’ici la fin de votre second quinquena à la retraite à 64 ans, p, le 1, le pays en a besoin, 2, il y a un conclave qui a été lancé par le premier ministre, il y a en ce moment la CFDT, le MEDF, la CG, la CG PME qui sont en train de discuter, il faut aller au bout de cette discussion, et quel est votre souhait, et donc, mon souhait, c’est que, là, je laisse le gouvernement et les syndicats travailler, c’est que on voit qu’on a une équation budgétaire qu’on connaît, on peut pas faire n’importe quoi avec nos retraites, et donc, j’attends de savoir ce qui sera, s’ils peuvent améliorer la chose, très bien, je voudrais quand même répondre sur la question démocratique, un, été en campagne présidentielle en 2022 avec une réforme de retraite, oui, d’ailleurs, vous avez eu une majorité très mal élue qui était minoritaire dès le début à cause de ça aux élections législatives, et j’ai été élu aux élections présidentielles avec un chiffre qui n’a rien n’a envier à beaucoup de mes prédécesseurs, l’extrême droite, moi, j’ai voté pour vous, mais merci, d’abord, mais ce que je tiens dire, c’est que, une fois qu’on au deuxième tour, on élimine, mais au premier tour, on choisit, et il me semble qu’au pr, monsieur, on s’éloigne, non, non, non, on s’éloigne de l’économie démocratique, elle est importante, un, il y a pas eu de copie cachée, ce que j’ai même présenté au français en campagne présidentielle, c’est une réforme à 65 ans, donc je ne me suis pas caché, j’ai pas menti au français, je suis allé devant, je l’ai défendu, est-ce que ça m’a fait perdre au premier tour, sinon, vous auriez dû choisir entre quelqu’un d’autre et madame Le Pen, non, donc, ils ont quand même, il y a eu une validation démocratique, ensuite, ce que vous dites sur le vote est faux, parce qu’il y avait une majorité qui n’était pas une majorité absolue, gouvernement d’Élisabeth Borne a utilisé la Constitution et l’article 493, mais il y a eu un vote, et d’ailleurs, l’expérience n’a pas été voté par un vote qui est un vote de confiance ou de défiance, et donc, le gouvernement de la République, la réforme a été votée, parce que le gouvernement de la République a engagé sa responsabilité sur cette réforme, et qu’il n’y a pas eu de majorité, un, tout dernier point, s’il vous plaît, non, nous sommes au bout du temps qui était un, une, toute dernière question concernant cela avec madame Binet, s’il se trouve un autre moyen pour équilibrer les comptes des caisses de retraite, autre moyen que de maintenir à 64 ans, approuverez-vous ce moyen à l’issue de ce concl, si on dit, c’est 63 ans, et on va trouver de l’argent ailleurs, il y a un consensus entre tous les partenaires sociaux, est-ce que vous direz top là, faisons-le, moi, je pense que, il faut que les partenaires, il y a un cadrage financier qui a été fait par la cour des comptes, il est clair, d’accord, sur la base de ce cadrage, si il y a un consensus entre les forces syndicales qui sont autour de la table et patronale, et ben, comme le premier ministre s’est engagé, il le soumettra au parlement, et donc, c’est vrai qu’on peut travailler sur la durée de cotisation, si c’est pas l’âge légal, on peut bouger des choses pour améliorer, moi, je pense jamais qu’une réforme est parfaite, et je pense jamais que tout ce qu’on a fait est parfait, j’essaie de défendre par million de travailleuses et de travailleurs qui nous regardent, on ressort de cet échange sans aucune annonce pour améliorer leur salaire, leurs conditions de travail, leurs retraites, madame, moi, je suis, moi, je suis comme vous, mais ce que je leur dis, c’est que le premier ministre a pris une initiative, il a mis les partenaires sociaux autour de la table, si vous étiez préoccupés par le sort de ces femmes et de ces hommes, vous seriez restés autour de la table pour les défendre, vous avez préféré en sortir, ministre, et donc, je regrette, mais la CFDT, le MEDF, la CPME, il continue de travailler, j’espère qu’ils permettront de proposer des choses, je pense toujours qu’on peut les améliorer, et je me battrai toujours pour qu’on puisse, une fois qu’on a dit ça, si vous me le permettez, parce que vous avez raison, que le sort de nos compatriotes, c’est le plus important, moi, je souhaite qu’on lance deux chantiers qui sont complémentaires, le premier, c’est qu’il y a une conférence sociale qui s’installe sur le mode de financement de notre modèle social, notre modèle social, il a 80 ans, cette année, c’est un trésor de la République, simplement, son financement repose beaucoup trop sur le travail, d’ailleurs, une partie de vos pistes vont dans ce sens-là, je suis pas d’accord avec votre solution, parce que je pense qu’elle se fait pas qu’en France, mais vous avez raison de dire, il faut aller chercher aussi de l’argent en dehors du seul travail, donc il y a la consommation, il y a d’autres choses, la TVA sociale, non, il peut y avoir, il peut y avoir d’autres choses, y compris des choses que vous avez évoqué, c’est pas à moi de le préempter, mais on doit regarder en conscience que nous sommes une société qui vieillit, qui est face à plein de risques, notre modèle social se finance trop par le travail, donc, moi, je souhaite qu’on ouvre ce chantier dans les prochaines semaines, et je demande au gouvernement de l’ouvrir avec l’ensemble des forces syndicales et patron, nous allons en parler avec notre prochain invité rapidement, monsieur, la deuxième chose, parce que madame la secrétaire générale a soulevé ce sujet qui est très important, c’est celui de le, des plus âgés, des salariés, la qualité du travail, et l’évolution des formes de travail doit aussi faire l’objet d’une négociation sociale, les jeunes, qui a déjà eu une négociation l’année dernière, qui a débouché sur des mesurettes, qui ne va pas changer la situation de, effet, là aussi, un accord national interprofessionnel sur des seniors, qui a été conclu, qui vient de passer en conseil des ministres, et vous ne l’avez pas signé, merci de le rappeler, par contre, il va améliorer les choses pour les seniors, c’est pas ça dont je parle, mais non, attendez, c’est très important, vous avez des jeunes qui rentrent sur le marché du travail, c’est important, mais je veux insister, on a de plus en plus de jeunes qui rentrent sur le marché du travail, qui veulent pas être salariés, on a de plus en plus de seniors qui veulent travailler différemment, qui veulent un temps plus flexible, on doit absolument lancer une réflexion sur les évolutions du travail, il y a des modes de travail, et donc, ça, on doit aussi avancer là, merci beaucoup, merci, Sophie Binet, pour cet échange vif, qui a un petit peu, mais ce sont des sujets importants, débordés du cadre d’accord, on tous l’emploi, oui, sauf que là, c’est un exercice de communication présidentielle sur votre bilan, aucune réponse aux exigences sociales des salariés, c’est ça, pour continuer tout à l’heure, merci, merci beaucoup, madame, avant d’évoquer avec vous, monsieur le président, les questions de sécurité d’autorité d’identité, arrêtons-nous sur un sujet qui divise profondément les Français, la situation actuelle à Gaza, depuis l’attaque terroriste du Ramas le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice dans l’enclave palestinienne, je voudrais que vous écoutiez, monsieur le président, le témoignage, ou plutôt l’interpellation du docteur Haled Ben Boutrif, c’est un médecin humanitaire, il est franco-algérien, il exerce à Toulouse, il s’est rendu deux fois à Gaza, écoutez bien les mots qu’il emploie pour décrire la situation. Bonsoir, monsieur le président, Haled Benboutrif, je suis médecin urgentiste, j’ai été à Gaza deux fois pendant cette guerre, sur place, les hôpitaux sont à l’agonie, et pas que les hôpitaux, pénurie de médicaments, souffrance psychologique massive de leur population, insécurité, déplacement, famine, manque d’eau potable, un génocide caractérisé, les équipes médicales locales, françaises et internationales ont du mal à travailler, monsieur le président, moi, en tant que médecin, je peux sauver 5 à 10 blessés, vous, vous pouvez en sauver des millions, un cessez-le-feu immédiat est impératif afin de protéger les civils et permettre l’accès au soins, c’est urgentissime, monsieur le président, qu’allez-vous faire aujourd’hui, car l’histoire vous jugera, l’histoire juge également les mots, euh, monsieur le président, ce qui se passe actuellement à Gaza relève-t-il du génocide, c’est pas un responsable politique d’employer ces termes, c’est aux historiens en temps voulu, mais d’autres présidents, chefs d’état, l’ont déjà fait avant, oui, mais moi, je suis pas dans ce, je pense, c’est pas ça le, ah, si, non, non, pardon, je, aujourd’hui, c’est un drame humanitaire, et c’est inacceptable, et qu’est-ce qui sépare ce drame humanitaire d’un génocide, est-ce que c’est, est-ce que j’ai le droit de parler des femmes et des hommes et de pas rentrer dans des caractérisations tout de suite, pour avoir demandé à un historien de référence qui est monsieur Duclerc de caractériser de travailler sur les génocides arméniens et, euh, au rondin du génocide, tout, j’aurais la plus grande prudence, et encore une fois, c’est pas un président de la République de dire, ceci est un génocide, ceci n’en est pas, mais des historiens, même ce que je veux dire, c’est que des historiens, même israéliens, ce terme horrible, c’est un drame, et c’est horrible, et vous laissez les historiens trancher plus tard. C’est un drame, et c’est horrible, moi, mon boulot, c’est de tout faire pour que ça s’arrête, j’ai été l’un des seuls dirigeants à aller à la frontière à la riche en Égypte, il y a peu avec le président SCI, j’ai vu un des femmes, des enfants blessés, une femme, la colonne vertébrale qui avait été brisée, qui a passé 6 mois sans soin, j’ai vu des femmes qui, les cicatrices n’étant pas refermées, disaient : ‹ Je veux retourner à Gaza. › C’était l’une des pires choses qui m’a été donné de voir, et j’ai vu toute l’aide que la France, tant d’autres pays, acheminent, qui étaient à la riche, qui était là, bloquée par les Israéliens, et donc, je le dis avec force, ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Nitaniaahu est inacceptable, et aujourd’hui, la crise humanitaire est la plus grave que nous ayons connu depuis octobre dernier, et donc, la position de la France, elle est constante, et je vais ici en donner la cohérence. Le 7 octobre, il y a eu une attaque terroriste de la pire ampleur contre le peuple israélien, lancé par le Hamas, qui a fait plus de 1200 morts dans les conditions qui a été atroce, et donc, nous, l’avons condamné avec force, qui a été pour la France l’attaque terroriste qui a tué le plus de nos enfants depuis Nice. Nous avons reconnu le droit d’Israël à se défendre, mais comme une démocratie pour récupérer les otages vivants, il en reste, notre combat depuis le 7 octobre 2023, c’est libérer tous les otages, et je pense à toutes les familles, et en particulier celles qui, malheureusement, n’ont pas vu leurs enfants encore revenir, ou ont vu leurs enfants revenir morts, et de démilitariser le Hamas. Mais dès le mois d’octobre, la France dit, la solution n’est pas d’attaquer Gaza de manière indifférenciée, dès le mois d’octobre, j’appelle à un cessez-le-feu, dès novembre 2023, nous organisons la première conférence humanitaire pour Gaza à Paris, le 11 novembre 2023, et nous, nous sommes battus sans relâche pour arrêter ce conflit, et aujourd’hui, on a besoin que les États-Unis d’Amérique, parce qu’en vrai, celui qui a le levier, c’est le président Trump, moi, je me suis, j’ai eu des mots très durs, je me suis fâchié avec le premier ministre Netaniaou, mais la France, seul, même avec les autres européens, on peut mettre toute la pression du monde, mais nous ne dépend pas de nous, il dépend des armes américaines, et donc, moi, je, je fais un travail très étroit avec le président américain en lui disant : 'Tu as obtenu un cessez-le-feu, il y a quelques semaines, il y a eu un cessez-le-feu pendant quelques semaines en début d’année, il a sauvé des tas de vies, là, depuis début mars, ce qui est terrible, le cessez-le-feu a été rompu, mais toutes les routes humanitaires ont été fermées, et le docteur a raison de dire ce qu’il dit, il y a un blocus humanitaire totalement terrible, c’est-à-dire que pour la première fois depuis le début du conflit, vous imaginez ce qui se passe, il y a pas d’eau, il y a pas de médicament, on peut plus sortir les blessés, les docteurs peuvent plus y aller, et je veux saluer le travail des humanitaires que j’ai vu à la riche, les médecins s’en frontièrent, toutes nos ONG avec le centre de crise du qu, ce qui fait, c’est une honte, c’est une honte, et donc, nous, on doit se battre absolument pour, d’abord, rouvrir, parce que ce sont des vies, ensuite, oui, on doit se battre pour démilitariser le Hamas, libérer les otages, et construire une solution politique, le seul moyen d’y arriver, c’est qu’il y ait un état de Palestine, un État d’Israël qui vivent côte à côte, se reconnaissant mutuellement, et reconnaissant le droit de chacun de vivre en sécurité. Nous, nous avons reçu une question très intéressante de la part de nos téléspectateurs via TF1 Info, cette question concerne la situation à Gaza, vous la découvrez, pourquoi la France ne sanctionne-t-elle pas Israël ? Alors, on a pris des décisions à plusieurs reprises, hein, et on a refusé d’ailleurs d’envoyer des équipements qui leur permettaient d’aller au combat, euh, on leur donne des équipements qui allaient permettre de se protéger, en particulier des tirs iraniens, mais donc, on a beaucoup durci les choses, ensuite, la question, ça va être pour les Européens, et elle est ouverte, elle a été posée d’ailleurs par mon collègue Néerlandais et d’autres, de savoir si les discussions, les accords de coopération qu’on a avec Israël, on doit les continuer en l’État, et je vous le dis en conscience, on peut pas faire comme si de rien n’était, donc, on va devoir monter la pression sur ces sujets, oui, revenons en France, monsieur le président, avec ce thème, l’un des plus importants aux yeux des Français, lorsqu’on les interro, merci d’avoir en tout cas permis cette interpellation, parce que indispensable, et ça s’imposait, c’est l’un des sujets les plus bouleversants, c’est, on peut pas parler de la guerre en Ukraine, si on ne parle pas de Gaza, parce qu’il y a pas de double standard, on peut pas parler de droit d’un peuple et nier le droit d’un autre, et moi, je, je mesure combien pour des millions de nos compatriotes, ce qui est en train de se passer là-bas, comme ce qui s’est passé le 7 octobre, nous bouleverse, et donc, nous, nous voulons porter, voilà, cette voie de paix, de respect, de reconnaissance réciproque, et nous voulons continuer de nous battre aussi contre tous les actes d’antisémitisme qui montent dans notre pays, comme dans d’autres pays en Europe, l’unité et la paix, euh, je voulais qu’on parle d’un sujet qui importe beaucoup aux yeux des Français, la sécurité, euh, l’identité, avec cette question serin qu’on peut résumer en quelques mots, l’état est-il impuissant à faire respecter la loi ? Nous allons aborder ce sujet avec Robert Ménard et Sylvie et Berena, mais tout de suite, ce chiffre, il est révélé par la Cour des comptes, il y a quelques semaines, 8 communes françaises sur 10 sont touchées par le trafic de drogue, y compris des petites communes, des communes de taille moyenne, François Xavier Ménage s’est rendu il y a quelques jours à Morletis, 15000 habitants dans le Finistère, écouter les témoignages édifiants qu’il a recueilli, une ville tranquille, pourtant, elle aussi, rattrapée par le trafic de drogue et la violence qui va avec, bagarre, tir au fusil de chasse entre bande rivale, Morlet, 15000 habitants, n’était pas préparés, qu’est-ce qui a changé dans votre quotidien ici, bah, ils ont installé un badge, en fait, au niveau de la, de la tour, parce que il y avait des jeunes qui venaient fumer, fumer ou se droguer dans le hall d’escalier, quoi, donc qui squat ici, même, ouais, c’est ça, deux points de ont été démantelés ces dernières années ici à Morlet, et sur internet, il y a rien de plus facile que de se faire livrer à domicile de la drogue, on va pas vous montrer comment, mais en quelques clics, c’est possible, le maire de Morlet a été un des premiers élus en France à dénoncer l’arrivée du trafic de drogues dans les villes moyennes, il a été menacé de mort par des dealers locaux, le colonel de gendarmerie Devini dit : 'Il est plus facile de trouver un dealer qu’un docteur, notamment dans les petites villes, c’est qui les dealers ici, les, les dealers, ce sont malheureusement souvent nos jeunes en décrochage social, en décrochage scolaire, qui sont happés par ce phénomène, les enfants du coin, mais ici, forcé de le constater, on les a vu, on les connaît, je pourrais vous donner, vous donner leur prénom, Morlet n’a pas les moyens de lutter seul face à ce trafic de drogue, ponctuellement, c’est donc la grande ville la plus proche, Brest, qui prête main forte, nous, quand on a des enquêteurs qui font tomber les points deal, quand on a les gardiens de la paix qui vont arrêter des malfaiteurs, c’est des hommes, des femmes, c’est des salaires, c’est des moyens, c’est des véhicules, c’est des commissariats, vous dites, plus de sécurité, plus d’impôt, ça, tout ça, he, a un coût, d’après la mairie, pour la seule ville de Morlet, la lutte contre le trafic de drogue nécessite des centaines de milliers d’euros en plus tous les ans, monsieur le président, depuis que vous avez été élu en 2017, le trafic de drogue, de cocaïne notamment, a explosé en France, vous incarnez, euh, l’autorité, le droit, la loi, comment est-il possible qu’aujourd’hui des dealers paradent en plein jour devant un commissariat de police ou fassent leur deal, leurs petites affaires devant une école maternelle, en 2025, quand j’ai été élu, la principale préoccupation des Français en terme de sécurité était le terrorisme, on a investi massivement, on a réorganisé l’État, on a créé un procureur national en charge, on a investi dans nos services de sécurité intérieure, on a créé des milliers de spécialistes, on maîtrise beaucoup mieux ce risque, je suis très prudent, parce que, malheureusement, on a encore eu des attaques, mais on a pu, dans ce contexte, organiser les jeux, éviter toute attaque terroriste en 2024, révolutionner les choses, ensuite, on avait une préoccupation, la sécurité du quotidien, ce qui m’a conduit à renforcer nos services, police, gendarmerie, justice, avec des créations de poste pour aller plus vite sur cette sécurité du quotidien, et on a vu monter les trafics de drogue, ce que dit le maire de Morley est très juste, et on l’a vu monter partout en France, et je vais vous dire, partout en Europe, oserais-je dire, partout dans le monde, c’est un fléau, c’est une épidémie, et quel est le problème, c’est que les coûts ont drastiquement baissé, et donc, ce qui avant était compliqué, coûtait beaucoup plus, je vais pas faire de, elle coûtait, elle coûtait 100 € le gram, elle en coûte 50, non, mais je veux dire, c’est devenu un marché qui s’est diffusé, et pourquoi, il y a des trafics, parce qu’il y a des consommateurs, donc, dès, on s’est organisé, on a mis en place un office, l’ha fastte, pour lutter contre, pour que les policiers et les gendarmes sur le terrain démentellent ses réseaux, on a essayé, moi, je n’ai pas arrêté les messages de dire, il faut aller taper aux porte-monnaie de ceux qui en détiennent et des consommateurs, parce que si on responsabilise pas les consommateurs, et je le dis solennellement ce soir, s’il y a pas de consommateur, il y a pas de trafiquant, et c’est jamais innocent, c’est grave de consommer de l’alcool, et donc, qu’est-ce qu’on a fait, comme les gens qui détenaient de la drogue dans la rue, on allait jamais au pénal, c’était trop compliqué, on a simplifié, on a créé l’amende forfaitaire délictuelle, et on essaie d’aller plus taper au porte-monnaie, d’améliorer encore le taux de recouvrement, parce qu’il est pas encore assez bon, mais, et on a créé, là aussi, plus de moyens pour répondre cette criminalité liée au trafic de drogue, ces dernières années, a encore monté d’un étage, et donc, qu’est-ce qu’on est en train de faire, bah, on a fait ces fameuses opérations Placnet, c’était Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, entre 2022, 2024, on a dit, on va aller taper massivement et les dissuader, casser ses réseaux, et on a eu des vrais succès, on a cassé des têtes de réseau à Marseille et ailleurs, on s’est aperçu que cette tête de réseau, elles avaient souvent une véritable tête qui était en dehors de la France, ce sont des réseaux internationaux, et au Pays-Bas, par exemple, en Belgique, ça a été bien pire, on a des gens qui ont pu menacer des dirigeants depuis leur prison, et donc, là, on est en train de remonter, bon, et c’est la loi qui vient d’être votée, le ministre de l’intérieur, monsieur Rotaou, avec le garde des sauts, monsieur Darmanain, d’ailleurs, je serai demain à leur côté, mett en place une équipe nationale pour lutter contre cette criminalité organisée, là aussi, un parquet criminalité organisée, on va, on est en train de calquer un peu sur la criminalité organisée et la drogue, ce qu’on a fait sur le terrorisme, et en fait, il faut assécher les têtes de réseau, il faut combattre les points deal, et aller sortir les jeunes, parce que ce qu’a dit le maire, c’est très juste, il y en a qui font beaucoup d’argent, ils sont loin, ils utilisent comme de la chair à canon les jeunes, pardon, mais, monsieur le président, ce qui est sidérant, monsieur le président, c’est ce sentiment, pas un sentiment d’impunité, on voit filmer, quelque fois, ils se filment même eux-mêmes devant des commissariats avec des kalashnikov, parce que, on doit, on doit sans relâche mener cette bataille, juste, fini, donc, là, on met en place la loi qui est en train de passer, elle va changer les choses, elle permet d’utiliser beaucoup plus de techniques de renseignement, de démanteler, et surtout de démultiplier les opérations sur le terrain pour, pour sortir de ce que vous dites, parce que, oui, monsieur, écoutez, regardez, une question qui a été qui nous a été posée par l’un de nos téléspectateurs, une question sur TF1+, regardez, quelle mesure prévoyez-vous, monsieur le président, pour combattre la violence dans le pays et réduire le sentiment d’impunité qui peut exister chez certaines personnes, quelle mesure pour que ces jeunes, la plupart le sont, ne se sentent pas impunis et recommencent 3 fois, 10 fois, 30 fois, la réponse, c’est simple, il faut aller plus vite dans les jugements, il faut des peines plus sûres, Robert Ménard, vous êtes maire d’hivers droite de Béziers, vous n’êtes pas arrivé avec des notes, vous êtes arrivé, j’imagine, avec des questions très nombreuses au président de la République, parce que vous avez une expérience de terrain concernant la sécurité, notamment, j’ai surtout des gens ordinaires que je rencontre tous les jours, vous savez, les gens qui foutent pas le bordel, les gens qui pensent que les flics, c’est plutôt leurs amis, les gens qui payent leurs amendes, les gens qui ont envie, quand ils vont à l’école, qui est pas un dealer à côté de l’école, et ces gens-là, je, je viens d’entendre tout ce que vous dites, honnêtement, ça les rassure pas, moi, quand je sors dans ma ville, on ne me parle que de ça, oui, de l’insécurité, de l’insécurité, et de l’insécurité, et qu’est-ce que, alors, je veux pas de, je vais éviter les, les chiffres, les grandes déclarations et tout, je vais vous poser un, une question très précise, quand j’essaie de lutter contre ce que vous dites, qui est le trafic de drogue, mais aussi le connard qui jette sa poubelle à côté de la poubelle, qui, euh, qui se comporte comme un sagouin, le, le petit gamin qui t’a envie de deux gifles, parce qu’il parle mal à tout le monde, qu’est-ce que je peux faire par rapport à ça, moi, ce que j’ai fait, j’ai employé une centaine d’employés de, de policiers municipaux, j’ai multiplié par, je sais pas, 12 ou 15, le nombre de, de caméras, écoutez, ça suffit pas, ça ne suffit pas, pourquoi, parce que, moi, je vous demande pas d’argent comme maire, contrairement à plein de maire, je vous demande, par exemple, après, on prendra un débat national, je vous demande, par exemple, que la police municipale a plus de pouvoir, ça fait 8 ans que je suis maire, ça fait 8 ans que je dis, ce n’est pas possible, parce que les gens le savent pas, les gens savent pas que, un policier municipal, chez moi, ou partout ailleurs, il peut pas, monsieur le président, vous demander votre papier d’identité, il ne peut pas vous demander d’ouvrir votre coffre, il ne peut pas vous consulter, par exemple, un fichier pour savoir si la voiture est volée, il peut pas faire une forfaitaire délicuelle, il peut pas, c’est un comble, il faut, attendez, mais, attendez, mais, c’est dingue, parce que, tout à l’heure, c’est pour ça que je voulais vous reprendre, vous dites, on met maintenant des amendes, sauf que, oui, vous le précisez, maintenant, parce que, je suis là, devant vous, non, non, non, je vais, je vais vous répondre très précisément, je vous, non, non, je vais vous dire quelque chose, parce que les gens le savent pas, aujourd’hui, un policier municipal, il peut pas mettre une amende lui-même, il faut que ce soit le policier national qui vienne la mettre, mais enfin, on est dans un pays de dingue, les drones, il est interdit pour la police municipale d’utiliser les drones, la police nationale peut les utiliser, mais ce que les gens savent pas, c’est que, monsieur, monsieur le président, ce que les gens savent pas, c’est que, quand la police nationale utilise les drones pour surveiller ce qui se passe dans tel ou tel quartier, elle est obligée de le dire avant, c’est inscrit, vous le savez, c’est inscrit sur un registre avant, qui est consultable par tout le monde, mais enfin, attendez, c’est prendre les gens pour des cons, ça veut dire que, quand on va faire une opération avec des drones, le trafiquant de drogue dans tel ou tel quartier, il le sait, al, moi, la seule chose que je vous demande, je vous demande pas une analyse de fond, ne me sortez pas ce qu’on fait, ce avant et tout, je les défends pas plus que ça, ce que je vous demande, sur ce question-là, sur cette question-là, comment vous pouvez m’aider, la seule chose, et précisément, pas une analyse générale, précisément, qu’est-ce que vous pouvez faire, est-ce que vous êtes prêt à donner plus de pouvoir à nos polices municipales, qui sont souvent les premières sur un certain nombre de situation, tout ce qui a été dit est vrai, et c’est simple, c’est, ça paraît compliqué, en fait, c’est simple, parce que, dès, c’est très, c’est pas, c’est pas, c’est d’une simplicité, dès que c’est délictuel ou criminel, c’est sous l’autorité du proc, enfin, du procureur de la République, ou du procureur gén, les gens, ils s’en foutent de ça, non, mais vous avez, vous avez raison pour l’efficacité, mais je vais pas changer la constitution pour ça, et pourquoi, vous la changeriez pas, parce que, pourquoi, est-ce que je peux vous répondre, monsieur le maire, oui, mais, non, mais, pourquoi, monsieur le maire, est-ce que je peux vous répondre, parce que, j’ai pas besoin de la changer pour faire ce que vous, vous me demandez, alors, faites-le, je suis d’accord, et donc, je souhaite, et je sais qu’il est d’accord aussi, que le ministre de l’intérieur puisse changer la loi pour aller au bout de ce qui a été commencé par Jean Castex, parce qu’on a beaucoup rapproché les polices municipales et les polices nationales, vous le savez, on a mis ensemble les, les vidéos surveillance, on a, on a mutualisé, c’est nous, les qui les payons, les vidéos surveillance, je vous ferai remarquer, merci de le faire, c’est pas vrai dans toutes les communes, et l’État aide beaucoup, mais faut le faire, efficacité, et donc, on a beaucoup rapproché, police municipale, police nationale, aujourd’hui, une police municipale, elle ne peut pas faire tout ce que vous dites, moi, je veux qu’elle le, si, maire, accepte, qu’elle puisse opérer sous l’autorité du procureur, quand elle fait ses missions, ça veut dire, je vous ai écouté, laissez-moi aller jusqu’au bout, pas, 8 ans de plus, je vous ai écouté, vous me laissez aller jusqu’au bout, oui, je vous laisse donc, je souhaite que le gouvernement puisse prendre une loi qui donnera la possibilité à tous les maires qui le souhaitent, donc, vous, dès que cette loi sera votée, que sa police municipale puisse, avec son accord, travailler sous l’autorité du procureur pour pouvoir faire les sisésine, les flagrances, les amendes forfaitaires délicuelles, les actes du quotidien qui sont parfois nécessaires, que ne peut pas faire une police, euh, municipale, contre les trafiquants de drogue ou les gens du voyage qui utilisent illégalement tel ou tel terrain, j’y suis favorable, il faut pas changer la constitution, faut que la loi le fasse, et que le maire le veuille, alors, comment se fait-il que des centaines, des milliers de lois ayant été votées depuis votre arrivée à l’Élysée, il n’y a pas eu une loi qui permettent, par exemple, cela, parce que, il y a eu des lois qui ont fait bouger, qui ont rapproché les choses, mais il y a pas de lois qui sont allées jusque-là, non, mais, je voulais encore une fois, je, je, monsieur, monsieur le président, c’est pas vrai que c’est pas cette raison-là, c’est que, pendant des années, pendant des années, une partie de la droite et une partie de la gauche, dès que vous leur parliez de sécurité ou d’insécurité, c’est un sentiment, l’insécurité, attendez, je l’ai entendu, je l’ai entendu, pendant des années, on disait, c’est un sentiment d’insécurité, partage, on en désaccord sur, sur des choses, on est pas en désaccord, c’est ce que vous dis, c’est ce que vos amis, il disait, pendant des années, j’ai déjà assez à mon compteur, tout seul, pour répondre de ce que je dis, moi, non, c’est pas trop facile, moi, je vous, j’ai jamais entendu dire au français, vous avez un sentiment d’insécurité, je me suis toujours assemblé, vos députés, il le disaient pas, je me suis toujours battu, je me suis toujours battu pour essayer de remettre la sécurité partout, et c’est une course de vitesse, le maire que vous êtes, le sait, et je salue d’ailleurs tous les maires de France qui se battent au quotidien pour ça, il y en a pas un qui aime que sa ville soit dans la sécurité, donc, simplement, vous avez raison de dire qu’on a trop tardé sur ce sujet, moi, je, on avance, il y a 8 ans, vous êtes chef d’état, c’est vrai, mais enfin, il y a 8 ans, la question n’était pas posée comme ça, ouais, parce que vous ne l’avez pas posée comme ça. Vous avez dit 'Non, parce que, pardon, moi je le dis, rigolez ou quoi, ça existait pas les problèmes, ça fait pas 8 ans que ça fait pas 8 ans que vous m’interpellez sur le sujet. Enfin, vous en êtes comme tous les maires, non, pas tous les maires, les maires comme moi. C’est vrai qu’il tombe de ma… Il voulait même pas ramer, leur police municipale. J’allais dire, on parle d’une situation où il y avait des tas de grandes communes où on voulait pas de police municipale, d’autres voulaient pas les armées, et où on a dû ferrailler. Je me souviens avec Gérald Darmanin, en particulier, pour convaincre certaines grandes villes de développer la vidéosurveillance. Et parfois, on l’a payé. Donc, on est quand même dans un autre monde. Donc, la réponse est oui, ça se fait au niveau de la loi. Je veux qu’on le fasse le plus vite possible.