L’histoire du conflit au Moyen-Orient est celle d’un peuple qui a toujours eu du mal à s’intégrer et qui a souvent cherché à le faire chez les autres. Cette quête a souvent conduit à des malheurs, tant pour eux-mêmes que pour ceux qui étaient contraints de les côtoyer, jusqu’à la tentative d’extermination des Juifs par le régime nazi. Quelles leçons en ont-ils tirées ? Aucune, puisqu’ils appliquent les mêmes principes que leurs anciens persécuteurs.
Le sionisme consiste à s’implanter là où il n’est pas le bienvenu, à s’agrandir et, faute de s’intégrer aux autres, à aller les désintégrer. Certains mouvements totalitaires, dits messianiques, puisent leur justification dans des textes anciens qui les arrangent, en ignorant tout ce qui les dérange. Cet état d’esprit est celui du fascisme, que l’on a vu et revu depuis la déclaration d’indépendance unilatérale de l’État d’Israël en 1948.
Un tout petit peuple, pour des raisons assez curieuses, a toujours été soutenu par un grand peuple très puissant et très riche, celui des États-Unis d’Amérique. Pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël ? C’est un peu un mystère. On ne peut pas dire qu’Israël protège les États-Unis, c’est plutôt le contraire. Il ne favorise pas non plus les intérêts américains au Proche-Orient. Il doit s’agir du partage du messianisme originel, encore très vivace aux États-Unis, comme quoi certaines choses écrites il y a des milliers d’années doivent être gravées dans leur cerveau, disant que l’homme blanc occidental doit être supérieur aux autres. Tout cela est justifié et basé naturellement sur une religion.
Après des décennies de conflits au Moyen-Orient, Israël n’a toujours pas compris qu’assassiner des gens ne mène à rien. Assassiner des gens, c’est se créer des ennemis parmi les proches et la famille de ces gens assassinés. Cette fuite en avant, cette conquête des territoires, cette colonisation totalement assumée, cette agression permanente contre ses voisins conduit à une catastrophe encore plus grande, un conflit qui va embraser le Moyen-Orient. Loin d’être une surprise, on se doutait bien que si un jour la Troisième Guerre mondiale éclatait, ce serait à cause d’Israël.
Très peu ont lutté pour combattre ce colonialisme et ce qui est devenu désormais à Gaza un génocide. Seul l’Iran s’est dressé contre l’État sioniste génocidaire, et on peut le remercier pour cela. Aucune des prétendues grandes démocraties amoureuses de la liberté et de l’autodétermination des peuples, comme la France, ne s’est jamais dressée contre l’expansionnisme et le génocide israélien.
Israël mène une guerre d’extermination contre l’Iran sous le prétexte fallacieux que l’Iran aurait, après demain matin, la bombe atomique, une histoire qu’il répète en boucle depuis 20 ans. En oubliant de signaler qu’Israël possède la bombe atomique et qu’il a le droit de l’avoir, mais pas les autres. Lorsque l’on entend les Israéliens, on a l’impression qu’ils ne craignent personne et qu’ils vont écraser l’Iran en quelques semaines. Évidemment, tous ceux qui réfléchissent un peu savent très bien que cela n’a aucune chance de se passer comme ça.
L’Iran est un immense pays plurimillénaire, et si récemment il s’est fourvoyé dans le régime des mollahs, ce n’est qu’une période de son histoire. C’est une chose avec son aviation de bombarder des installations en Iran, en particulier des installations nucléaires en violation du droit international, mais la violation du droit international est un sport national en Israël. Nous le savons au minimum depuis 1967.
Bien naturellement, il n’y a aucune chance que l’Iran soit détruit ou vaincu face à l’ennemi sioniste. D’ailleurs, les Israéliens commencent bien à s’en apercevoir en s’en prenant plein la figure avec des missiles balistiques iraniens, fabriqués en partie avec l’aide de la Russie. Non, celui qui a le plus à perdre dans cette affaire, ce sont toutes les villes israéliennes qui seront toujours sous la menace permanente des missiles iraniens.
Israël n’a pas que cette menace derrière lui. Il y a déjà bien longtemps que, quand on est Israélien, on ne va plus à l’étranger sans se retourner toutes les cinq minutes. Vu la réputation d’Israël, il attire peu la sympathie du monde. Bravo à l’Iran pour sa réaction face à la déclaration de guerre unilatérale d’Israël. C’est un pilier qui est fier, qui a des ressources et qui ne dépend pas comme un caniche du grand allié américain.
La voie dans laquelle s’est engagé Israël et le sionisme est sans issue. Nous le savons, parce que nous l’avons constaté depuis des décennies. Nous savons, parce que nous n’avons jamais vu aucune nation digne de ce nom prospérer grâce à l’assassinat et au génocide. La solution à deux États est une très ancienne idée. Elle a été piétinée en 1948 par Israël. On peut dire que ça a commencé très mal.
Si une toute petite nation guerrière ne tient que grâce à la fourniture des armes américaines, c’est une bien pauvre garantie de sécurité pour les Israéliens. On ne voit pas d’avenir pour la toute petite nation d’Israël. Son avenir moral n’existe plus depuis bien longtemps, son avenir militaire est suspendu à l’aide américaine, et son avenir en tant que population vivant en paix n’a jamais existé puisqu’elle n’a jamais su s’intégrer avec les autres.
On ne sait pas trop comment les choses vont tourner. Il est probable qu’il y aura un moment donné un statu quo. Israël pense que le régime des mollahs va tomber parce qu’il bombarde leur pays. C’est évidemment l’inverse qui va se produire. Tout pays, même ceux qui détestent leur gouvernement, a quelque chose de plus fort que cela : la fierté de sa nation. Si la population iranienne met à bas le régime des mollahs, ce ne sera certainement pas sous la pression d’Israël, et le gouvernement qui en résultera ne sera très certainement pas un grand ami d’Israël.
Il est très significatif que le peuple israélien n’ait d’autre vision du futur que celle des armes fournies par les Américains. C’est une vision tellement étriquée qu’elle en est ridicule. On peut la rapprocher d’ailleurs de la vision poutinienne de la recréation de l’URSS. Il imaginait il y a trois ans qu’on pouvait juste envahir un pays, installer ses hommes à la place et que tout irait bien. Mais non, ça ne fonctionne pas comme ça.
Certains ont dit que l’action militaire israélienne, donc la déclaration de guerre contre l’Iran, était une manière de faire oublier le génocide de Gaza. Non, évidemment, je n’y crois pas une seconde. Vous pensez que quelqu’un dans le monde oublie un génocide simplement parce qu’il change de chaîne à la télé ? Vous vous mettez le doigt dans l’œil. Non, la facture israélienne s’alourdit de jour en jour, et leur voie sans issue est de plus en plus étroite. On ne peut que détester ces gens-là, les sionistes et les gens d’extrême droite en Israël, sur un plan moral, philosophique et éthique.
Il y a bien une chose qu’on ne peut pas faire, c’est les envier. Vivre sa vie en se retournant toutes les cinq minutes pour voir si quelqu’un va vous planter un couteau dans le dos, ma foi, c’est la vie qu’ils ont choisie. Quand on a choisi de vivre avec un fusil à la main, il y a juste un problème : c’est que ce fusil, on ne peut jamais plus le lâcher.
Peu d’espoir donc, mais allez savoir…
« Les méchants font quelquefois de bonnes actions. On dirait qu’ils veulent voir s’il est vrai que cela fasse autant de plaisir que le prétendent les honnêtes gens. » [Chamfort]