Un texte plutôt court de Stefan Zweig, pas vraiment un livre. Publié en 1925 il semble effectivement prémonitoire.
Stefan Zweig y décèle les maux de notre époque, l’uniformisation de la pensée, le matérialisme , l’américanisation. Le mélange des cultures qui selon lui conduit à l’uniformité. Stéphane Sweig est un des plus brillants esprits que l’on puisse lire, certes, mais je ne peux pas en lisant ce texte m’empêcher de penser qu’il est empreint de noirceur et de pessimisme, qui ne l’ont jamais quitté, et qui plus tard le conduiront à l’extrémité que l’on connaît, son suicide en 1942.
Je ne vois pas dans le grand mélange de nos sociétés uniquement une uniformisation mais justement un mélange donc un échange. Il me semble ici plus vouloir défendre son pré carré d’intellectuel autrichien que des valeurs communes à toutes nos civilisations. Le monde dans lequel il a été élevé était en train de se déliter très certainement déjà en 1925. Mais c’était son monde, certainement pas le monde de ses contemporains. Prenons ce texte comme une prévision assez juste de ce qui allait arriver après la deuxième guerre mondiale période qu’il n’a pas pu connaître puisque il est mort en 1942, mais ne le prenons pas au pied de la lettre; il aurait fallu l’équilibrer avec tous les bénéfices de l’uniformisation du monde.
L’éternelle histoire du verre à moitié plein.