La Cour Pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les États-Unis rejettent catégoriquement cette décision, la jugeant illégitime, tandis que l’Union européenne affirme que les mandats doivent être appliqués. Israël qualifie la décision d’antisémite, tandis que l’Autorité palestinienne la salue. Un mandat d’arrêt a également été émis contre Mohammed Deif du Hamas.
- L’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité : La CPI accuse Nétanyahou et Gallant de « crimes contre l’humanité et crimes de guerre » commis entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024. Ils sont notamment accusés d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre et d’être responsables de « meurtre », de « persécution » et d’ « autres actes inhumains ». Mohammed Deif est également accusé de crimes similaires.
- Le rejet catégorique des Etats-Unis : Washington refuse de reconnaître la compétence de la CPI dans cette affaire et dénonce « l’empressement du procureur à réclamer des mandats d’arrêt et les erreurs troublantes dans le processus qui a mené à cette décision ».
- Le soutien de l’Union Européenne à la CPI : Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, affirme que la décision de la CPI « doit être respectée et appliquée » par tous les Etats membres de la Cour. Il insiste sur le caractère contraignant de cette décision.
- La réaction d’Israël : Nétanyahou qualifie la décision de la CPI d’ « antisémite » et la compare à « un procès Dreyfus d’aujourd’hui ». Gallant dénonce un « dangereux précédent contre le droit à se défendre soi-même » et le président Herzog parle d’une « décision honteuse ».
- L’accueil favorable de l’Autorité palestinienne : Cette dernière voit dans la décision de la CPI un « signe d’espoir et de confiance dans le droit international ».
Faits importants :
- La CPI émet des mandats d’arrêt contre des hauts responsables israéliens pour la première fois.
- Les Etats-Unis et Israël ne sont pas membres de la CPI.
- La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Nétanyahou.
- La CPI n’a pas pu déterminer si Mohammed Deif est toujours en vie.
Conséquences potentielles:
● Isolement diplomatique accru d’Israël: La décision de la CPI pourrait entraîner un isolement diplomatique accru d’Israël, en particulier si les pays européens coopèrent avec la Cour.
● Tensions accrues au Moyen-Orient: La décision pourrait également accroître les tensions au Moyen-Orient, compte tenu des fortes réactions d’Israël et de l’Autorité palestinienne.
● Défi à la légitimité de la CPI: Israël, soutenu par les États-Unis, conteste la compétence de la CPI, ce qui représente un défi à la légitimité de la Cour.
Il est important de noter que la CPI n’a prononcé qu’une poignée de condamnations depuis sa création en 2002. Il reste à voir si les mandats d’arrêt contre M. Netanyahu et M. Gallant seront effectivement exécutés.