Le 7 octobre 2023, le jour où la facture est arrivée

Israël s’était imaginé se retrancher dans une sécurité à l’abri de ses armements américains en abandonnant toute solution politique au conflit qu’elle avait créé dans la région, martyrisant toute une population qu’elle imaginait résignée en la soumettant continuellement au terrorisme de ses actions décrites ci-après.

La facture vient d’arriver, et elle est salée. « There is no free lunch » (« Il n’y a pas de repas gratuit »)

1. Nombre de morts et blessés causés par les interventions militaires israéliennes

Depuis la création d’Israël en 1948, les conflits armés entre Israël et les populations palestiniennes, ainsi que les guerres avec ses voisins (notamment le Liban), ont entraîné un grand nombre de morts et de blessés. Selon des estimations de l’ONU et d’organisations des droits de l’homme, des dizaines de milliers de Palestiniens et Libanais ont été tués ou blessés et 100000 palestiniens depuis 1948. La bande de Gaza, en particulier, a été l’un des théâtres majeurs de conflits répétés, où les interventions israéliennes ont provoqué des pertes humaines considérables, bien que les chiffres exacts varient selon les sources. Les civils, souvent pris dans les combats, en sont les principales victimes.

2. Dommages aux populations palestiniennes et libanaises

Les populations palestiniennes et libanaises ont subi d’importants dommages, tant sur le plan humain que matériel. À Gaza et en Cisjordanie, le blocus, les restrictions de mouvement, et les campagnes de bombardement israéliennes ont conduit à des conditions de vie précaires. Au Liban, les conflits israélo-libanais, notamment la guerre de 2006 et l’occupation pendant 22 ans du Liban par Israël, ont causé d’importants dommages aux infrastructures et ont laissé des milliers de civils sans abri.

3. Violations des droits de l’homme commises par Israël

Israël a été critiqué par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International et Human Rights Watch, pour des violations des droits humains, notamment l’usage excessif de la force contre des civils, la destruction de maisons palestiniennes, les punitions collectives, les viols en prison, et la détention administrative de prisonniers sans inculpation.

4. Résolutions de l’ONU non respectées par Israël

Israël n’a pas respecté plusieurs résolutions de l’ONU, parmi lesquelles la résolution 242 (demandant le retrait des territoires occupés après la guerre de 1967), ou encore la résolution 194 (demandant le retour des réfugiés palestiniens).
En 2024, Israël a été accusé par le Liban de violations répétées de son espace aérien. Ces survols israéliens, souvent quotidiens, concernent des avions de guerre franchissant le mur du son, notamment au-dessus de la capitale Beyrouth. Le Liban a déposé plusieurs plaintes à l’ONU, qualifiant ces actions de violations flagrantes de sa souveraineté et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a été mise en place après le conflit de 2006. Ces survols provoquent régulièrement la panique parmi la population libanaise et aggravent les tensions déjà élevées entre Israël et le Hezbolla.

5. Le terme « apartheid » pour Gaza et la Cisjordanie

Certains observateurs et organisations, comme Human Rights Watch, ont qualifié le système israélien vis-à-vis des Palestiniens d’apartheid, en raison de la ségrégation des populations et des différences de droits entre les colons israéliens et les Palestiniens.

6. Bombardements massifs et indiscriminés d’Israël

Israël affirme que ses bombardements visent des cibles militaires, notamment des infrastructures du Hamas ou du Hezbollah, mais ces attaques ont souvent entraîné la mort de civils. Les critiques de la communauté internationale portent sur le caractère disproportionné des ripostes israéliennes. Israël se défend en affirmant que ces groupes utilisent des civils comme boucliers humains, une curieuse explication qui signifie qu’Israël cible les boucliers plutôt que ceux qui s’en servent comme boucliers. Difficile de considérer le bombardement massif de sept barres d’immeubles à Beirut comme un bombardement ciblé, c’est un assassinat massif de plusieurs centaines de familles libanaises.

7. Position des États membres de l’ONU sur les violations des droits de l’homme par Israël

Les États membres de l’ONU sont divisés sur la question. Beaucoup de pays, en particulier ceux de la Ligue arabe et plusieurs pays européens, condamnent régulièrement les actions d’Israël. Toutefois, d’autres pays, comme les États-Unis (très peu), soutiennent fermement Israël, en invoquant son droit à se défendre contre ce qu’Israël nomme le terrorisme (la résistance). L’ONU a voté plusieurs résolutions critiques envers Israël, mais l’application de ces résolutions est souvent bloquée par le veto américain au Conseil de sécurité, ce qui fait des Etats-Unis le complice actif des crimes israéliens.

8. Torture des prisonniers palestiniens

Des rapports d’organisations des droits de l’homme dénoncent l’usage de la torture dans les prisons israéliennes, en particulier contre les détenus palestiniens. Israël a mis en place certaines restrictions sur les méthodes d’interrogatoire, mais il reste accusé de mauvais traitements dans certaines circonstances, justifiant parfois ses méthodes par des impératifs de sécurité (la torture serait une sécurité?).

9. Humiliation aux checkpoints de Gaza et de la Cisjordanie

Les checkpoints israéliens sont souvent considérés comme une source d’humiliation et de frustration pour les Palestiniens, notamment en raison des longues attentes et des restrictions imposées. Israël justifie ces mesures par des préoccupations sécuritaires, afin de prévenir les attaques terroristes. Cependant, ces pratiques exacerbent les tensions et alimentent le ressentiment parmi les Palestiniens.

10. Restrictions d’accès aux moyens de communication

Israël impose des restrictions d’accès à Internet et aux télécommunications dans certains territoires palestiniens, en particulier à Gaza, souvent en réponse à des tensions militaires. Ces restrictions, qui affectent la capacité des Palestiniens à communiquer et à travailler, sont perçues comme une atteinte aux droits humains, tandis qu’Israël les justifie par des raisons de sécurité nationale. La sécurité a bon dos quand elle s’opère sur le dos des autres.

11. Accès des journalistes internationaux aux zones contrôlées par Israël

Israël restreint parfois l’accès des journalistes à certaines zones de conflit, en particulier à Gaza. Les autorités israéliennes invoquent des raisons de sécurité pour ces restrictions, mais cela soulève des critiques sur la transparence et l’indépendance de l’information. En fait Israël souhaite qu’il y ait pas de témoins de ses crimes.

12. Amalgame entre antisionisme et antisémitisme

Israël et certains de ses partisans font parfois l’amalgame entre les critiques de la politique israélienne (antisionisme) et l’antisémitisme, une attitude condamnée par plusieurs groupes internationaux de défense des droits de l’homme. Il est important de noter que la critique d’Israël ne doit pas être confondue avec des sentiments antisémites, bien que la frontière puisse parfois être floue. Avec Israël la frontière est toujours floue puisque cela l’arrange. (au propre comme au figuré)

13. Soutien des États-Unis à Israël

Les États-Unis sont depuis longtemps l’un des plus proches alliés d’Israël, fournissant une aide militaire et financière considérable. Ils justifient ce soutien en invoquant le droit d’Israël à se défendre (en massacrant les populations civiles?) et la stabilité régionale, bien que cette politique soit critiquée par ceux qui estiment qu’elle contribue à l’escalade du conflit.

14. Assassinats ciblés et frappes à Beyrouth en 2024

Les assassinats ciblés sont une stratégie utilisée par Israël contre des leaders ennemis, comme ceux du Hamas ou du Hezbollah. Ces frappes ont parfois des conséquences dramatiques pour les civils, comme ce fut le cas lors des bombardements de Beyrouth Sud en 2024. Israël affirme que ces opérations sont nécessaires pour éliminer des menaces, mais elles sont vivement critiquées pour leur imprécision et leur coût humain. En fait on ne peut pas appeler assassinat ciblé un lâcher de sept tonnes de bombes sur des immeubles résidentiels, cela s’appelle une boucherie industrielle.

15. Vision d’Israël à long terme pour le conflit israélo-palestinien

La vision à long terme d’Israël pour la résolution du conflit reste incertaine. Certains en Israël prônent une solution à deux États, tandis que d’autres, notamment au sein des partis plus à droite, envisagent une annexion de territoires palestiniens en se débarrassant de sa population. Les initiatives de paix successives ont échoué à ce jour, et beaucoup craignent que la situation continue de se détériorer sans une intervention internationale significative qui est bloquée par le complice américain.

16. Accusations de génocide

L’accusation de génocide contre Israël est très controversée. Les actions d’Israël sont dénoncées comme disproportionnées et cruelles par ses détracteurs, mais l’utilisation du terme « génocide » reste un sujet de débat. Israël rejette catégoriquement ces accusations, affirmant que ses actions visent à se défendre contre des menaces terroristes, le terme terroriste étant systématiquement utilisé par les régimes fascistes comme l’Allemagne nazie et les régimes autocratiques comme la Russie pour dénier le caractère humain aux gens qu’ils assassinent. Il s’agit en fait d’un génocide lent.

17. Le Hezbollah, réponse à l’invasion du Liban par Israël

Le Hezbollah (qui signifie « Parti de Dieu ») est une organisation chiite libanaise qui a été fondée en 1982 au Liban, pendant l’occupation israélienne du sud du pays à la suite de l’invasion du Liban par Israël la même année. Le contexte de sa création est lié aux tensions régionales, à la guerre civile libanaise (1975-1990), et à l’occupation israélienne du sud du Liban. Le Hezbollah a émergé comme une force de résistance contre cette occupation israélienne.

18. Propagande

Israël continue de nous servir son histoire à dormir debout comme quoi il prévient les habitants avant de bombarder, vous connaissez quelqu’un vous qui s’apprête à tuer quelqu’un et qui va le prévenir avant de le tuer de façon qu’il ait le temps de s’enfuir ?

Conclusion

En résumé, depuis 1948, la politique israélienne a évolué pour devenir une fuite en avant, sans objectif clair. Refusant toute solution diplomatique et toute intervention internationale, Israël s’est enfermé dans ses propres murs, bien plus dorés que ceux de Gaza, il convient de le souligner.

Sous l’influence des gouvernements d’extrême droite actuels, il n’y a absolument aucune perspective d’avenir. Il est probable que l’idée d’éliminer physiquement les populations gênantes traverse l’esprit de certaines figures politiques d’extrême droite en Israël. Certains ont d’ailleurs exprimé cette idée, mais bien sûr, Israël ne pourrait jamais commettre un génocide, c’est-à-dire l’élimination totale d’une population, en raison de son histoire.

En effet, le peuple israélien a lui-même été victime d’un génocide pendant la Seconde Guerre mondiale, il est donc difficile d’imaginer qu’il puisse reproduire ce dont il a été victime. C’est pourquoi le génocide à Gaza est lent : on extermine une population progressivement en la privant de soins, d’eau, de nourriture, de communication, d’éducation, de logements, d’espoir, puisque les maisons sont systématiquement détruites.

Un génocide qui ne dit pas son nom.

Tristement, on pourrait dire qu’Israël n’a qu’une seule perspective : celle de ce génocide lent, une illusion évidemment, mais sans autre plan en vue. L’idée de corriger leur erreur historique, celle de s’installer unilatéralement dans une région où ils n’étaient pas les bienvenus, ne leur a sans doute jamais traversé l’esprit.

Le mot « dominateur » dans la célèbre citation de De Gaulle, prend désormais tout son sens: « les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : l’an prochain à Jérusalem »