Merci, Madame la Présidente, et merci à ma collègue du Parti socialiste pour le partage de son temps. Il est évident que la manière dont cette discussion est organisée nous laisse sur notre faim. Cela ne répond absolument pas à la gravité de la situation. Je souhaite également, à mon tour, présenter mes excuses au peuple palestinien pour le manque de dignité avec lequel cette problématique est traitée dans ce Parlement.
Aujourd’hui, nous assistons en direct au massacre d’un peuple, à son génocide. Et notre pays, allié de l’État d’Israël depuis toujours, continue de le soutenir, même face à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Ces accusations ne viennent pas de moi, mais de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale, qui a même demandé un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’un gouvernement d’extrême droite en Israël. Et pourtant, notre État reste insensible, aucune sanction n’a été prise contre cet État génocidaire. Oui, je le dirai et le répéterai autant de fois que nécessaire : c’est bien un génocide auquel nous faisons face aujourd’hui.
Madame l’ambassadrice, quel culot de venir ici pour défendre ce que votre armée coloniale inflige au peuple palestinien et libanais ! Quel culot de justifier des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité. Où est votre humanité, Madame l’ambassadrice, pour venir justifier de telles atrocités ? Vous avez montré des vidéos, mais regardez ce jeune homme, brûlé vif dans un camp de réfugiés à Jabalia. Ce n’était pas un terroriste, et pourtant votre armée a bombardé un hôpital, tuant des civils. En quelques mois, votre armée a tué autant d’enfants qu’au cours des quatre dernières années dans tous les conflits du monde réunis. Et vous venez ici justifier cela ?
Lorsque vous tuez des enfants, des femmes, est-ce cela qui vous terrorise aujourd’hui ? Est-ce cela que vous appelez des terroristes, contre lesquels vous luttez ? Vous bombardez le Liban avec du phosphore, pourtant interdit par le droit international. Vos soldats, que vous qualifiez d’appartenir à « l’armée la plus morale du monde », exhibent les vêtements des femmes assassinées et publient des vidéos sur TikTok pour s’en vanter. Ils se glorifient de tuer des enfants et des femmes, et tout cela se retrouve sur des vidéos sur TikTok et Twitter. Voilà votre armée.
Quant à moi, je ne m’abaisserai pas à vos insultes concernant l’éducation. Je vous laisse ces bassesses, mais oui, je prends position dans ce conflit. Je défends les opprimés, je défends le peuple palestinien. Cela vous a tellement dérangé que j’ai brandi le drapeau palestinien dans cette commission, et je le referai. Ce peuple a le droit d’exister, de vivre libre, d’accéder à l’indépendance et à la dignité. Et vous, vous menez un nettoyage ethnique, un génocide, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, alors que vous êtes l’armée la plus terroriste de la région.
Cela fait 76 ans que vous occupez la Palestine, violant toutes les résolutions de l’ONU, sans respecter aucun droit international. Vous êtes devenus un État paria, à tel point que lors de l’Assemblée générale de l’ONU, lorsque votre Premier ministre s’exprime, les autres États quittent la salle. Et pourtant, vous persistez à venir ici tenter de justifier l’injustifiable.
Par respect pour le peuple palestinien, je renouvelle tout mon soutien. Je leur demande pardon pour l’inaction de notre pays, qui n’est pas à la hauteur de la situation. Jusqu’à ce jour, aucune sanction n’a été prise contre votre État. Vous justifiez vos actions par des attaques de roquettes, mais qui est le véritable terroriste de la région ? C’est vous. Vous avez des comptes à rendre, et c’est une honte qu’aucune sanction ne soit encore prise contre vous.
Je conclurai ici, Madame la Présidente, bien qu’il y ait encore beaucoup à dire. L’essentiel a été dit, et il est honteux que certains dans ce Parlement continuent à soutenir cette politique génocidaire. C’est inacceptable.