Pour Israel, tout va bien, en apparence

En Israël, tout va bien, c’est comme ce parachutiste sans parachute qui se dit que jusque-là en s’approchant du sol, la chute est agréable. Habitué depuis quelques décennies à une stratégie brillante : copiner avec les États-Unis pour recevoir des armes dernier cri et se retirer de la communauté internationale. Parce que franchement, ces histoires de droits de l’homme et l’interdiction de massacrer des civils, c’est légèrement agaçant.

À quoi bon envisager une solution politique ? Pas par principe, non, juste par pragmatisme : quand vous avez quelqu’un au bout de votre fusil, pourquoi négocier ? Vieille méthode, efficace, mais qui, comme disait Lino Ventura dans 100.000 dollars au soleil, a un petit défaut : « C’est agréable de tenir quelqu’un en joue au bout de ton fusil, mais le problème, c’est que tu ne peux plus jamais le lâcher, jamais. »

Et voilà Israël arrivé au bout de ce raisonnement fulgurant, dépendre des États-Unis pour sa survie et pour ses munitions. L’aspect moral ? Disparu depuis belle lurette, tout comme la légitimité de l’État israélien. Une vaste blague, vraiment. Une nation qui, après la Seconde Guerre mondiale, avait tout le capital de sympathie – enfin, plutôt d’empathie – et qui l’a dilapidé à vitesse grand V, quand on a compris qui étaient les sionistes.

Rappelez-vous, De Gaulle ne mâchait pas ses mots. Mais bon, cette affaire mal embouchée depuis le départ est, soyons réalistes, presque impossible à désamorcer. Surtout quand on n’a absolument aucune intention de le faire.

Ainsi, Israël pense pouvoir survivre éternellement dans cette région, uniquement grâce à la force militaire, peu importe sur qui tombent les bombes. Après tout, les civils, qu’ils soient palestiniens ou libanais, c’est un détail. L’important, c’est de montrer à la communauté internationale que l’on se fiche d’elle (sauf des États-Unis, évidemment). Ça marche bien… jusqu’à ce que ça ne marche plus.

Israël, s’enfermant dans sa prison dorée, a mis Gaza et la Cisjordanie dans deux cages bien moins glamour. Et de l’extérieur, tout le monde semble s’habituer à cette situation. Pourquoi s’en faire, après tout ? Les Palestiniens qui survivent n’ont pas grand-chose à dire. Quelques centaines de milliers de morts, des millions de déportés ? Bah, détails sans importance, non ?

Pendant ce temps, Israël ne vit pas vraiment en sécurité non plus. Ses citoyens sont tous armés dans la rue, toujours sur leurs gardes. Quelle belle vie ! Entre deux bombardements, ils doivent aussi affronter leur propre propagande pour justifier l’injustifiable.

Et soyons clairs : cette intransigeance et cette absence totale de perspective ont créé, devinez quoi ? L’OLP, le Hamas, le Hezbollah… la liste est longue. Tout cela, directement issu du refus obstiné d’Israël de se conformer aux décisions internationales et, disons-le, au simple bon sens et à leur propre intérêt.

La phrase « Israël, seule démocratie du Moyen-Orient » ? Ah, on en rit encore. Et quant à ce que l’on peut espérer de Netanyahu et sa bande… Absolument rien. Mais il n’est pas immortel, et peut-être que ses successeurs feront quelque chose de différent ? Ne rêvons pas. Tant que les Américains approvisionneront en armes, la seule solution envisagée sera celle par l’épée. Les rares victimes israéliennes ? Statistiquement insignifiantes par rapport aux massacres subis par les Palestiniens, les Libanais, les Syriens, et parfois même les Iraniens.

Mais attention, la roue tourne. Il y aura toujours plus d’attentats contre Israël, dans ses rues et à l’étranger. C’est cette guerre asymétrique qu’Israël ne peut pas gagner, peu importe le nombre de bombes en stock. Parce qu’à chaque fois qu’ils tourneront le dos, quelqu’un sera là pour frapper. Et ça, ce n’est pas une vie. Les générations futures d’Israéliens seront de moins en moins enclines à accepter cet héritage, cette erreur monumentale d’avoir voulu implanter un État sioniste en plein milieu d’une population arabe. Une folie, et personne, en toute honnêteté, ne peut dire le contraire.

Il faudra un jour un homme politique avec un vrai courage en Israël pour dire « stop ». Stop à cette boucherie du Moyen-Orient. Mais bon, ce n’est pas pour tout de suite.

Le résumé décrit la position de personnalités comme Bernard-Henri Lévy et Manuel Valls, qui appellent à une solidarité avec Israël dans son action militaire contre ses ennemis, notamment le Liban, l’Iran et d’autres acteurs dans la région. Ce soutien est justifié au nom de la sécurité, avec l’argument qu’Israël combat pour protéger non seulement ses propres intérêts mais aussi ceux de l’Occident. Le texte critique cette position, estimant que la politique militaire d’Israël, sous la direction de Benjamin Netanyahou, alimente plutôt l’insécurité régionale et internationale.

Il est souligné que cette politique ne profite pas à Israël à long terme et qu’elle sert surtout les intérêts politiques de Netanyahou. La gauche israélienne et les organisations de défense des droits de l’homme sont ignorées dans ces appels à la solidarité. L’auteur dénonce également la tendance à assimiler toute critique de la politique israélienne à un soutien au Hamas ou au Hezbollah, rappelant que critiquer la guerre et les crimes de guerre relève des principes du droit international.

Le texte se termine par une analogie avec la conduite en état d’ivresse : plutôt que de prendre les clés à Israël pour éviter qu’il aggrave la situation, Bernard-Henri Lévy et Manuel Valls l’encourageraient à poursuivre cette politique violente, ce que l’auteur déplore.