Ah, mes amis ! Vous vous êtes déjà demandé pourquoi les meilleures choses nous arrivent précisément quand on arrête de courir après comme des hamsters dans leur roue ? C’est dingue, non ? On passe notre vie à planifier, stresser, s’inquiéter – et boum ! C’est justement quand on lâche prise que la magie opère. Le paradoxe ultime de l’existence !
Notre pote Michel de Montaigne avait tout compris à cette affaire. Imaginez le tableau : la France du 16ème siècle, les guerres de religion qui font rage, une ambiance pas franchement YOLO… Et ce mec décide de tout plaquer pour aller chiller dans sa tour avec 1500 bouquins. Un influenceur lifestyle avant l’heure, mais version Renaissance !
Le pauvre gars, il en a bavé sévère : son meilleur ami qui meurt, son père qui suit, son frère qui se prend une balle de jeu de paume dans la tête (sérieux, qui meurt comme ça ?), et lui-même qui frôle la mort après une chute de cheval. Sans parler de sa fille nouveau-née qui s’éteint. Franchement, c’est le scénario d’une série Netflix trop déprimante.
Et que fait notre Michel face à ce déluge cosmique de poisse ? Il aurait pu développer une addiction aux potions médicinales ou devenir un ermite aigri. Mais non ! Il se retire dans sa campagne et invente carrément un nouveau genre littéraire : l’essai. « Que sais-je ? » devient sa question fétiche – trois petits mots qui résument l’art suprême du détachement philosophique.
C’est un peu comme quand tu passes trois heures à chercher ton téléphone alors qu’il est dans ta poche depuis le début. La réponse était là, sous ton nez ! Montaigne nous dit en gros : « Arrête de te prendre pour le maître de l’univers, mon pote, tu contrôles que dalle. »
À notre époque où chacun se croit obligé d’avoir un avis tranché sur tout, de la politique internationale à la dernière saison de « Emily in Paris », Montaigne serait le mec qui tweeterait : « En fait, je ne sais pas trop et c’est très bien comme ça #TeamIncertitude ». Un vrai punk dans un monde d’influenceurs dogmatiques !
Le truc génial avec Montaigne, c’est qu’il n’était ni un fataliste dépressif ni un hippie déconnecté. Il proposait plutôt un « détachement actif » – genre tu fais ce que tu as à faire, mais sans te mettre la rate au court-bouillon si ça ne marche pas comme prévu. C’est un peu comme commander sur Uber Eats sans obsessionnellement suivre le livreur sur la carte. Tu auras ta pizza, que tu la fixes du regard ou non !
Et cette phrase qu’il balance : « Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va. » Imaginez ça sur un tote bag ou en story Instagram, entre deux citations de Paulo Coelho ! Sauf que lui, il l’a écrit y a cinq siècles.
C’est marrant, mais quand on y pense, les moments où on se sent vraiment libres, c’est quand on arrête de checker nos likes toutes les trois minutes, quand on cesse de se comparer aux corps photoshopés sur les réseaux, ou quand on assume enfin que non, on n’a pas vu la dernière série dont tout le monde parle – et qu’on s’en tape royalement !
Montaigne serait probablement mort de rire devant nos crises existentielles modernes : « Tu stresses parce que ton crush n’a pas répondu à ton message depuis deux heures ? Moi j’ai survécu à la peste, mon gars ! »
Alors voilà ma proposition indécente : et si on essayait tous d’être un peu plus Montaigne dans notre quotidien ? Un peu plus « je ne sais pas tout et c’est parfaitement OK » ? Un peu moins « je dois absolument réussir sinon ma vie est un échec » ?
Après tout, notre philosophe préféré nous a montré que la vraie liberté, ce n’est pas d’avoir une Ferrari garée devant sa tour de château (quoique, ça devait être l’équivalent de l’époque). C’est de se libérer de cette pression constante qu’on s’inflige à soi-même.
Bref, comme dirait Montaigne s’il vivait à notre époque : « Arrête de stresser pour ton personal branding et profite de l’instant présent, bordel ! » Mais en latin et avec plus d’élégance, évidemment.