Je trouve qu’il est très difficile de prédire l’avenir, particulièrement en ce qui concerne l’évolution technologique. Cela dit, ce n’est pas tout à fait vrai, car certains par le passé s’y sont essayés avec un certain succès. Je pense notamment à Jules Verne. On peut, en effet, extrapoler le futur à partir de l’existant et parfois tomber juste.
Cependant, je remarque qu’on peut aussi se tromper complètement. Dans ce cas, j’ai l’impression qu’on oublie assez vite ces erreurs de prospective, ce qui fait qu’on ne retient psychologiquement que ce qui a été prédit correctement. C’est ce que j’appelle le paradoxe de Nostradamus : un soi-disant génie qui n’a évidemment rien prédit du tout, mais qui a suscité des vocations d’interprètes de certains de ses écrits, en évitant soigneusement tous les autres.
À mon avis, prédire le futur technologique, c’est bien souvent tomber dans l’uchronie[1]. Je me demande s’il existe des gens qui, par le passé, ont réfléchi à notre avenir technologique et ont eu une vision précise et juste de ce qui advient actuellement. Je pense que les exceptions sont vraiment rares.
Peut-être oui, il existe effectivement quelques exemples de prédictions technologiques remarquablement précises. Par exemple :
- Arthur C. Clarke a prédit les satellites de communication géostationnaires en 1945.
- Nikola Tesla a anticipé les smartphones et le Wi-Fi dès 1926.
- Isaac Asimov a décrit en 1964 un monde ressemblant beaucoup à notre ère d’Internet.
Cette réflexion me semble intéressante car elle mène à une conclusion peu reluisante : l’humanité ne sait pas du tout où elle va. Je réalise que cette conclusion peut sembler heureuse à ceux qui sont d’éternels optimistes, ou effrayante pour d’autres. Personnellement, je trouve que cela soulève des questions fascinantes sur notre capacité à anticiper et à façonner notre avenir technologique.
Récit d’évènements fictifs à partir d’un point de départ historique ↩︎