Starlink, développé par SpaceX, vise à fournir un accès Internet haut débit dans les zones isolées, mais fait face à des limitations structurelles. Sa capacité repose sur une constellation de satellites en orbite basse, dont la bande passante est partagée entre utilisateurs, ce qui pourrait réduire les débits dans les zones densément peuplées ou aux heures de pointe.
Les faisceaux concentrés des satellites augmentent le risque de saturation dans les régions urbaines, bien que les zones rurales soient moins touchées grâce à une densité d’abonnés plus faible. Cependant, se concentrer uniquement sur les zones rurales ne permettra pas de toucher un grand nombre de personnes et risque de ne pas suffire à rentabiliser le modèle économique.
Les coûts élevés liés à l’entretien, au déploiement et aux mises à jour des satellites posent des questions sur la viabilité économique à long terme. La concurrence avec des acteurs comme OneWeb ou Amazon Kuiper et les régulations sur les fréquences et les débris spatiaux représentent des défis supplémentaires.
Pour répondre à ces problèmes, SpaceX prévoit d’augmenter le nombre de satellites, d’améliorer leur performance technique et de prioriser les zones rurales. La diversification des revenus, notamment via les marchés professionnels et gouvernementaux, ainsi que des offres tarifaires adaptées, pourrait limiter les effets de saturation.
L’avenir de Starlink semble davantage orienté vers des marchés de niche, comme le domaine militaire et les premiers secours, plutôt que vers le grand public. Malgré son potentiel, sa viabilité dépendra de sa capacité à équilibrer demande et capacité réseau, tout en restant compétitif face aux infrastructures terrestres comme la fibre optique et la 5G qui resteront toujours le moyen le plus adapté à l’internet grand public.