Israël et les territoires palestiniens occupés depuis 2022, une catastrophe annoncée

En 2022, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, plusieurs événements majeurs ont marqué l’année :

  • Au mois d’août, les forces armées israéliennes ont lancé une offensive de trois jours dans la bande de Gaza, au cours de laquelle elles ont commis des crimes de guerre probables. Cette incursion a aggravé les conséquences du blocus israélien en vigueur depuis 15 ans.

  • Les autorités israéliennes ont intensifié la répression de la liberté d’association des Palestiniens, imposant des restrictions arbitraires à la liberté de circulation.

  • Le nombre de Palestiniens tués illégalement ou gravement blessés par les forces israéliennes lors d’attaques en Cisjordanie a augmenté. Les détentions administratives de Palestiniens ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 14 ans, et la pratique de la torture et d’autres formes de mauvais traitements s’est poursuivie.

  • En mars, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 a conclu que le système politique en place répondait à la norme de preuve concernant l’existence de l’apartheid.

  • En octobre, une commission internationale indépendante a conclu que l’occupation israélienne était illégale en raison de sa permanence et des mesures mises en œuvre par Israël pour annexer certaines parties du territoire palestinien.

  • Israël a organisé ses cinquièmes élections en trois ans en novembre, marquées par l’opposition entre partisans et adversaires de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou. Le bloc de droite a obtenu une majorité de sièges et formé un gouvernement en décembre.

  • Amnesty International a publié un rapport en février décrivant un système institutionnalisé d’oppression imposé aux Palestiniens partout où Israël exerçait un contrôle sur l’exercice de leurs droits, constituant un crime d’apartheid.

  • Les autorités israéliennes ont continué d’imposer des restrictions au droit de circuler librement en Cisjordanie et à Gaza.

  • Des dizaines de milliers de Palestiniens risquaient toujours l’expulsion forcée de leurs terres.

  • Les autorités israéliennes ont multiplié les placements en détention administrative, et les actes de torture et de mauvais traitements sur des détenus palestiniens ont persisté.

  • En août, des militaires israéliens ont procédé à des descentes dans les locaux de sept organisations de la société civile à Ramallah.

  • Le mariage et le divorce demeuraient soumis à la compétence exclusive des tribunaux religieux en Israël, entraînant une discrimination systématique à l’égard des femmes.

  • Israël a accueilli des personnes fuyant l’Ukraine, mais a continué de priver les réfugiés palestiniens de leur droit au retour.

  • Israël a rejeté les demandes d’asile de près de 30 000 personnes originaires d’Afrique.

  • En février, le ministère israélien de la Santé a interdit les « thérapies de conversion » pour changer l’orientation sexuelle.

  • Malgré les protections juridiques contre la violence domestique, de nombreuses femmes ont été tuées par leurs partenaires ou leur famille.

  • Israël a continué de refuser de coopérer avec le Bureau du procureur de la CPI dans le cadre de l’enquête sur la situation en Palestine.

  • Les autorités israéliennes ont persisté à ne pas reconnaître officiellement 35 villages palestiniens dans le Néguev/Naqab.

En fin de compte, ces événements ont contribué à maintenir un climat de tension et d’oppression dans la région en 2022 qui a conduit à la réaction du Hamas en octobre 2023.

https://www.senat.fr/ga/ga133/ga133.html#toc26