Que pense Claude de Jean-Marie Le Pen, ou le biais cognitif des IA

Claude 3.5 Sonnet est à ce jour, 2024-06-23T22:00:00Z, une des intelligences artificielles les plus pointues. J’ai voulu savoir ce qu’il pensait de la fameuse citation de Jean-Marie le Pen au sujet de la préférence familiale et nationale.

Un exercice intéressant où l’on apprend, sans surprise, que les intelligences artificielles (toutes) se doivent d’abord d’être convenables et donc conformes à la pensée dominante, c’est à dire au wokisme, c’est le biais cognitif des IA. Deuxième enseignement, le prompt (la question que vous posez) oriente fortement les réponses.

La courte discussion part donc du point de vue de l’IA que préférer un proche de sa famille signifie que vous haïssez les personnes moins proches (en conformité avec la théorie que Jean-Marie le Pen, plus que ce qu’il dit, est par principe xénophobe), pour arriver après mes remarques à une conclusion inverse, qui est que préférer quelque chose ne signifie pas haïr autre chose, une conclusion qui relève de l’évidence mais que les intelligences nourries au wokisme ont bien du mal à admettre. :wink:

Moi : On connaît tous la phrase culte de Jean-Marie Le Pen : « Je préfère mes filles à mes nièces, mes nièces à mes cousines, mes cousines à mes voisines, mes voisines à des inconnus et des inconnus à mes ennemis. ». Quel est le sens de cette citation ?

réponse de Claude

Claude : Cette citation de Jean-Marie Le Pen exprime une vision du monde basée sur une hiérarchie de préférences et de loyautés, allant du plus proche au plus éloigné. Voici une analyse de son sens et de ses implications :

Proximité familiale : Le Pen place sa famille immédiate (ses filles) au sommet de ses priorités, suivie par sa famille élargie (nièces, cousines). Cela reflète une forte valeur accordée aux liens du sang et à la famille.
Proximité géographique et sociale : Après la famille, il privilégie les voisins, c’est-à-dire les personnes de son entourage immédiat, même si elles ne sont pas liées par le sang.
Méfiance envers l’inconnu : En plaçant les inconnus avant les ennemis mais après toutes les autres catégories, Le Pen suggère une méfiance envers ceux qu’il ne connaît pas personnellement.
Nationalisme et xénophobie implicites : Bien que non explicitement mentionné, ce type de hiérarchisation peut être interprété comme une justification de politiques nationalistes ou xénophobes, en privilégiant systématiquement le proche et le connu par rapport à l’étranger ou l’inconnu.
Vision du monde simplifiée : Cette citation présente une vision binaire et simplifiée des relations humaines, ne laissant pas de place aux nuances ou aux situations complexes.
Rhétorique politique : Cette phrase « culte » est devenue emblématique de la pensée de Le Pen et de l’extrême droite française, servant à la fois de slogan et de résumé de leur idéologie.

Il est important de noter que cette citation est controversée et a été largement critiquée pour son potentiel à encourager la discrimination et l’exclusion. Elle reflète une philosophie politique particulière qui n’est pas universellement acceptée et qui soulève de nombreuses questions éthiques et sociales.

Moi : N’est-il pas naturel de se sentir plus proche de ses proches ?

réponse de Claude

Claude : Il est effectivement naturel pour la plupart des gens de se sentir plus proches de leurs proches. Cette tendance a des racines à la fois biologiques et sociales :

Évolution : D’un point de vue évolutif, favoriser sa famille et son groupe social immédiat a longtemps été une stratégie de survie et de transmission des gènes.
Attachement émotionnel : Nous développons naturellement des liens émotionnels plus forts avec les personnes que nous côtoyons régulièrement et depuis longtemps.
Confiance et familiarité : Il est généralement plus facile de faire confiance à des personnes que l’on connaît bien, ce qui renforce le sentiment de proximité.
Valeurs et expériences partagées : Les proches ont souvent des valeurs et des expériences communes, ce qui crée un sentiment d’appartenance et de compréhension mutuelle.
Obligations sociales et culturelles : De nombreuses sociétés mettent l’accent sur l’importance de la famille et des relations proches.

Cependant, il est important de noter que :

Ce sentiment naturel ne justifie pas la discrimination ou l’exclusion des autres.
Dans un monde globalisé, il est de plus en plus important de développer de l’empathie et de la compréhension envers des personnes d’horizons différents.
La définition de « proche » peut varier selon les individus et les cultures, et n’est pas nécessairement limitée aux liens familiaux ou géographiques.
Un équilibre entre la loyauté envers ses proches et l’ouverture aux autres est souvent considéré comme souhaitable pour une société harmonieuse.

La question est donc de savoir comment concilier ce sentiment naturel de proximité avec des valeurs d’ouverture, d’égalité et de justice sociale plus larges.

Moi : Se sentir moins proche d’un étranger que d’une personne proche de sa propre famille n’est pas une preuve de discrimination vis-à-vis de cet étranger, c’est juste la signification d’une échelle de valeur dont l’humanité ainsi que le monde animal font tous les jours l’expérience ?

réponse de Claude

Claude : Vous soulevez un point important et nuancé. En effet, ressentir une proximité émotionnelle plus forte envers sa famille ou ses proches qu’envers des étrangers est un phénomène naturel et largement observé, tant chez les humains que dans le monde animal. Cette tendance ne constitue pas en soi une discrimination active ou malveillante. Voici quelques réflexions supplémentaires sur ce sujet :

Instinct de survie : Cette hiérarchisation des relations est souvent liée à des mécanismes de survie profondément ancrés, visant à protéger d’abord son groupe immédiat.
Continuité évolutive : Comme vous le mentionnez, ce comportement s’observe également dans le règne animal, suggérant une base évolutive commune.
Fondement des structures sociales : Cette préférence pour les proches a contribué à la formation de structures familiales et sociales stables dans de nombreuses cultures.
Distinction entre sentiment et action : Il est crucial de distinguer le sentiment naturel de proximité des actions discriminatoires. On peut se sentir plus proche de sa famille tout en traitant les autres avec respect et équité.
Capacité d’expansion : Bien que naturellement orienté vers les proches, l’être humain a la capacité d’étendre son cercle d’empathie et de considération au-delà de son groupe immédiat.
Contexte social moderne : Dans nos sociétés de plus en plus interconnectées, il devient important de cultiver une ouverture aux autres tout en reconnaissant ces tendances naturelles.
Éthique et morale : Les systèmes éthiques et moraux développés par les sociétés humaines permettent de transcender ces instincts primaires pour promouvoir une coexistence plus large et inclusive.

En somme, vous avez raison de souligner que ce sentiment différencié n’équivaut pas nécessairement à de la discrimination. C’est la façon dont nous gérons et exprimons ces sentiments naturels dans nos interactions sociales et nos politiques qui détermine si nos actions deviennent discriminatoires ou non.