Cette cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris se devait, comme toutes les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques, de :
- Célébrer le pays hôte et sa culture
- Accueillir les athlètes et les spectateurs du monde entier
- Marquer le début officiel des Jeux dans une ambiance festive
- Promouvoir les valeurs olympiques comme le respect et l’unité
Le parti pris de l’organisateur de la cérémonie comme de ceux qui ont approuvé sa proposition n’était pas de représenter la France telle qu’elle est, mais telle que lui l’imaginait. C’est donc un point de vue personnel qui trahit le premier but de la cérémonie, qui est de célébrer le pays hôte et sa culture telle qu’elle est, mais pas telle que quelqu’un peut l’imaginer. La première faute en revient naturellement à l’organisateur. Et la deuxième à ceux, comme le président de la République qui ont approuvé cette vision égoïste, étriquée et mensongère. Car non, les Français ne se déguisent pas en femme vulgaire et maquillée à outrance, ne se laissent pas pousser la barbe, ne pratiquent que très rarement l’amour à trois, ne se peignent pas en bleu en se teignant la barbe en roux pour boire du vin. Ceux qui connaissent un peu la France ne l’ont pas du tout reconnue.
Pour ce qui est de l’accueil des athlètes et des spectateurs du monde entier, la cérémonie a pleinement rempli sa mission et d’une façon plutôt originale avec cette scénographie sur la Seine.
Pour ce qui est de la promotion des valeurs olympiques que sont le respect et l’unité, on en était bien loin. Le phénomène de la mode des drag-queen exposé jusqu’à l’outrance et jusqu’à plus soif, ne fait l’objet d’aucun consensus en France. Il n’est certainement pas représentatif de l’unité de notre pays. Est-il respectueux de la majorité de la population qui n’adhère pas à cette pantomime ? Pas plus naturellement. Encore une fois, le respect n’était pas au rendez-vous.
La réduction, c’est le cas de le dire, ad guillotinam de la Révolution française à la tête coupée de Marie-Antoinette fut sans doute la scène à la fois la plus inappropriée, la plus ridicule, la plus trompeuse. Les historiens savent que la condamnation de Marie-Antoinette, qui fut certes un événement regrettable, ne fut pas un événement du tout significatif de cette période. Ajoutons que cette cérémonie était vue par plus d’un milliard de personnes dans le monde, dont beaucoup d’enfants, car elle était tout public. L’idée étrange de montrer une tête coupée qui parle à des enfants dépasse l’entendement.
D’une façon générale, nous avons assisté à une performance artistique avec son lot de licences artistiques. Mais une cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, ce n’est pas qu’une performance artistique. On ne célèbre pas la liberté qui est un des fondements de notre culture et de notre République en faisant n’importe quoi, tout simplement parce que liberté et n’importe quoi ne sont pas des synonymes.
Une grande confusion donc entre ce que doit être une cérémonie d’ouverture de Jeux olympiques et une performance artistique fortement matinée de wokisme, wokisme qui n’est certainement pas le fil rassembleur de notre France contemporaine.
Pour ceux qui connaissent la France, vous aurez donc une nouvelle fois été obligés d’assister à ce qu’une partie de la France, très parisienne, il faut le dire, est devenue ou veut nous faire croire. Vous n’aurez rien vu de la France, en particulier de ses régions. Vous n’aurez vu aucun de ses paysages. Vous n’aurez entendu ni vu aucun de ses plus grands chanteurs comme Brassens ou Ferrat par exemple. Vous aurez vaguement reconnu la musique d’une chanson de Michel Polnareff, mais il fallait vraiment y prêter une oreille attentive.
Vous aurez retenu que la France est un pays dans lequel on coupe la tête aux gens, dans lequel on persécute les drag-queens et les amoureux à trois au point qu’il faille les mettre en avant pour leur redonner une légitimité, ce qui est complètement absurde. Un pays où on peut blasphémer, ce qui est heureux, en prenant bien garde de ne s’attaquer qu’à la religion chrétienne, car le courage a ses limites. Et nos martyrs de Charlie Hebdo ont été soigneusement cachés.
Une fausse France fantasmée qui n’existe pas, voilà ce à quoi vous avez assisté. On ne peut même pas dire que le nivellement par le bas a plu à tout le monde, ce qui devait être le but, j’imagine, puisque certaines scènes ont été censurées dans certains pays du Maghreb et aux États-Unis.
Finissons sur une note positive, il en faut toujours une. L’organisation de la cérémonie et la sécurité ont été assurées. La phase finale avec la tour Eiffel et Céline Dion, on ne peut que s’en féliciter. Mentionnons également la très belle idée du cheval galopant sur la Seine.
Une vision personnelle de la France donc. On aurait aimé une vision qui fasse plus consensus, qui soit plus représentative. Nous avons eu quelques chansonnettes françaises comme fond sonore, mais on a bien senti que c’était un passage obligé et que tout cela venait après toute cette lourdeur drag-queen. C’est à se demander d’ailleurs si l’idée et l’organisation artistique du spectacle sont le fait d’un seul homme approuvé par un autre, ou s’il s’est agi d’un processus de concertation, ce qui, vu le résultat, est très fortement improbable.